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Ménage à la présidence de la république et au gouvernement

Leila Ndiaye sera-t-elle la Condoleezza Rice de Laurent Gbagbo ?

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mardi 5 août 2008
Celle qu’on avait jadis présentée à Abidjan sous le couvert de son père, Babacar Ndiaye, ancien président de la BAD, commence à prendre de l’étoffe dans le nouveau dispositif du chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo.
Conseillère spéciale auprès du dernier, Leila NDiaye pourrait se voir confier un important portefeuille ministériel dans le futur gouvernement.

A 37 ans seulement, cette diplômée de l’Ecole des Relations Internationales et de Sciences politiques de l’American University de Washington a déjà un parcours éloquent et envieux.
Bachelor et Doctorat en poche après un stage au département Afrique de la Banque mondiale, celle qu’on qualifie de femme influente au palais présidentiel d’Abidjan, a d’abord fait ses classes. Recrutée dans un cabinet d’avocats aux Etats-Unis, Bayh, Connaughton Feinsterheim et Malon, elle s’en ai servi comme un tremplin pour créer une cellule de lobbying afin de défendre les intérêts des pays africains à toutes les tribunes internationales. Forte de cette expérience américaine, une fois retournée au pays, elle implante en mai 2002 à Abidjan, le LND Global Network , sa propre structure spécialisée dans les relations publiques et l’événementiel. Elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Comme disait Corney « aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années. » Leila Ndiaye a également à son actif la création de l’Institut de développement Etats-Unis/Côte d’Ivoire. Une sorte de chambre de commerce américano-ivoirienne qui travaille en partenariat avec le Corporate Council on Africa. Toujours guidée par l’idée de sortir nos pays du sous-développement avec la vision d’un libéralisme plus pragmatique. Dans sa stature de conseillère auprès du chef de l’Etat ivoirien, Leila Ndiaye indique que sa «  tâche implique aussi de soumettre des projets innovants permettant de mener à bien la politique du chef de l’Etat et de son gouvernement. Cela se traduit entre autres par un travail approfondi sur des dossiers dit classiques et une dextérité, un doigté et une technicité particulière. »
A une période où le maître du palais présidentiel d’Abidjan procède au nettoyage de son habitacle à grand coup de balai, sa conseillère demeure sereine loin des turpitudes qui défrayent la chronique sur les bords de la lagune ébrié. Celle qui a coutume de laisser entendre ce bout de phrase « l’amour de mon pays exige une loyauté infaillible vis-à-vis du peuple et du Président que j’entends servir avec foi et détermination » ne se sent pas ébranler par les nombreux scandales financiers ébruités dans la filière café/cacao où elle avait apporté à un moment son expertise à l’opération « Fulton. » Selon elle, la moralisation de la société ivoirienne initiée par le chef de l’Etat, répond au souci de « promouvoir le retour des investissements directs étrangers, consent-elle, en combattant la fraude et la corruption, en repensant le système de l’éducation et de la santé pour tous. Cette action politique s’inscrit dans une perspective de réforme structurelle plus globale. » Sa vision de la renaissance de la Côte d’Ivoire est sans ambigüité. «  Il existe des secteurs entiers de notre économie à développer et moderniser comme l’agriculture, les énergies renouvelables tout en tenant compte des écosystèmes pour le bien des générations futures. Par ailleurs, il importe de renforcer la politique agricole en la diversifiant afin de pallier au plus vite à la crise alimentaire mondiale qui n’épargne aucun de nos pays.
Comme vous le savez, les peuples évoluent, les relations internationales aussi, il faut donc s’adapter aux nouveaux enjeux
 » conclut-elle.

Passionnée de culture au sens large du terme, Leila Ndiaye est initiatrice du Festival des danses urbaines. « La Culture est le vecteur le plus approprié pour véhiculer les valeurs d’une nation. Elle féconde en elle-même les germes du consensus nécessaire à la cohésion de la communauté d’individus que nous sommes » définit-elle. Présentée comme la future Condoleezza Rice du président ivoirien, Leila Ndiaye sera-t-elle l’une des pièces maîtresses du futur dispositif du président Laurent Gbagbo ?
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’à quatre mois de l’échéance présidentielle, si un nouveau gouvernement devrait voir le jour, il est certain que le capitaine du bateau ivoire s’entourera d’hommes et de femmes aguerris, fidèles, loyaux et probes.

Koné André (koneandreparis@yahoo.fr) Correspondant permanent en France




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