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40 ANS DE IDRISSA DIOP - Préparatifs de la manifestation : Vers un spectacle de réaffirmation

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : jeudi 1er octobre 2009
Idrissa Diop va célébrer à partir de ce vendredi, ses 40 ans de musique à Dakar et à Thiès en décidant de faire un spectacle pas comme les autres, de réaffirmation culturelle. Et, dans la célébration de ces 40 ans, Idrissa Diop ne va pas se contenter simplement de musique. Il y a convié la danse. Une discipline artistique qui compte marquer sa présence, et pour cela les acteurs ne lésinent nullement sur les répétitions, sous les yeux du chorégraphe-metteur en scène plus qu’exigeant.

source : www.lequotidien.sn - 01-10-2009

Nabou Seck écarte les jambes, les yeux rivés sur une de ses co-équipières en attendant le signal du chorégraphe-metteur en scène. Celui-ci la rectifie de sa mauvaise position avant d’ordonner au disc-jockey de démarrer la musique. Un instrumental rock and blues signé Idrissa Diop que les filles dansent avec hargne. Tout un art qu’elles raffinent depuis deux semaines au Centre culturel Blaise Senghor, une danse qui sera présentée au public le weekend prochain. C’est ce que le ballet promet au cours des trois soirées de célébration de 40 ans de musique de Idrissa Diop qui démarre ce vendredi.

L’attitude perfectionniste du chorégraphe-metteur en scène, Joe Bouschanzi, ne semble guère déranger les danseurs, et ce malgré le fait qu’il élève la voix souvent, arrête la séance par moments, pour peaufiner davantage les pas. Ses remarques laissent transparaître une certaine rigueur professionnelle, mais aussi une certaine idée du grand défi à relever. Très concentré sur son travail, Joe, comme l’appellent ses proches, observe attentivement les moindres gestuels et les pas de trop. « Les artistes doivent sortir leur art », estime-t-il.

Quelques minutes de répit puis, l’entraînement reprend sous les encouragements de Idrissa Diop. Tantôt, les danseuses balancent les bras dans toutes les directions, tantôt elles avancent à droite ou à gauche en harmonie avec la musique. La sueur coule sur les visages sous le regard de leurs collègues garçons qui profitent de ce moment de répit pour prendre un bol d’air dans le couloir. A tour de rôle, une équipe de breakdancers rejoint les filles dans la salle. Il s’ensuit une exécution d’une musique courte qu’ils traduisent en gestuels avant de regagner leur place. Les danseuses quant à elles, se succèdent individuellement sur la piste jusqu’à 14h. La séance de répétitions a pris deux heures, et c’est le cas depuis une dizaine de jours, pour gesticuler en harmonie avec la musique de Idrissa Diop.

Un style recherché fait d’un mélange de rythmes traditionnels et modernes dont la traduction chorégraphique demande au ballet un gros effort physique. En attestent les sonorités de jembe qui se dégagent de la symphonie soigneusement élaborée. Ce qui fait dire à la danseuse Adji Ndiaye que la musique de l’auteur de Fly on n’est pas facile à danser. En effet, les répétitions sont précédées de longues séances d’écoute. Et le mois de Ramadan en a été l’occasion pour comprendre les notes sonores de Idy.

Les propos de Adji sont confirmés par leur patron chorégraphe et metteur en scène Joe, qui se dit satisfait d’avoir donné les rudiments de base à son ballet de circonstance composé de douze membres. « Ils sont prêts à gratifier de public d’un grand spectacle. » Joe n’a pas badiné sur le choix des danseurs qui doivent accompagner un artiste international de la trempe de Idy Diop. La sélection, renseigne-t-il, s’est effectuée à l’issue d’un véritable casting professionnel. Au finish, douze artistes, danseurs des ballets La forêt , Les ambassadeurs , Sinomew et du groupe de break dance Soul body underground ont été retenus et accompagneront Idrissa Diop sur scène. Ils sont tous conscients du défi qui les attend le jour des festivités. « Nous sommes déterminés à jouer un grand spectacle », indique la danseuse Nabou Ndiaye.

Birame FAYE


lire aussi sur www.lesoleil.sn (13 Oct 2009) : IDRISSA DIOP, 40 ANS DE SCÈNE : « L’artiste est un messager, un vendeur de rêves », Propos recueillis par Jean PIRES et Amadou Maguette NDAW





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