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Le chef du service de cardiologie à l’hôpital général de Grand-Yoff sonne l’alerte

« D’ici 10-15 ans, les maladies cardiovasculaires vont représenter la première cause de décès au Sénégal

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : jeudi 2 décembre 2010
coeur   hypertension   rein  
Les maladies cardiovasculaires, selon les statistiques officielles du ministère de la Santé qui ont été publiées en 2005, constituent la deuxième cause de décès au Sénégal, juste après le paludisme. Chef du service de cardiologie à l’hôpital général de Grand-Yoff, le Pr. Abdoul Kane qui rappelle cette implacable vérité médicale, fait noter que ‘nous nous acheminons vers une grande enquête sur les maladies cardiovasculaires à Saint-Louis’

source : www.walf.sn - 2 mai 2010

“Nous venons mesurer la fréquence de ces maladies cardiovasculaires, les facteurs favorisants, pour, le cas échéant, proposer des stratégies de prévention et de prise en charge pour la population de Saint-Louis qu’on pourrait extrapoler à la population sénégalaise”, promet-il. Avant d’annoncer que « Saint-Louis sera la première ville du Sénégal à bénéficier de cette évaluation ».

Aujourd’hui que le paludisme recule grâce aux efforts faits dans ce sens, “il est possible que les maladies cardiovasculaires se soient placées au premier rang”, pense le Pr. Abdoul Kane. “D’ici 10-15 ans, les maladies cardiovasculaires vont, incontestablement, représenter la première cause de décès dans un pays comme le Sénégal”, alerte le chef du service de cardiologie à l’hôpital général de Grand-Yoff.

A en croire le Pr. Kane, “le problème, c’est que ces maladies-là sont très sournoises et les facteurs qui prédisposent à ces maladies sont très sournois. Autrement dit, à l’inverse du paludisme ou d’autres pathologies, le patient ne ressent aucune douleur, même atteint”.“Ces facteurs, énumère le Pr Kane, sont l’excès de cholestérol, le diabète, l’hypertension artérielle, l’atteinte du rein, le manque d’exercices physiques, le stress etc ... qui ne se manifestent que très peu”, avertit-il.

Par ailleurs, le Pr Abdoul Kane n’a pas manqué de réitérer sans ambiguïté aucune que “la crise cardiaque est souvent un drame. C’est d’autant plus un drame que la crise cardiaque peut avoir comme première manifestation, la mort subite de l’individu. Une personne peut être d’apparence saine, mener ses activités et, en l’espace de 10 minutes, décéder brutalement. Et, dans plus de 90 % des cas, il s’agit d’une crise cardiaque”, renseigne-t-il. Pour notre interlocuteur,“la crise cardiaque, c’est un tout petit peu le sommet de l’iceberg. Mais, il y a quelque chose qui prépare la crise cardiaque. Ce sont les facteurs qui exposent l’individu, qui s’accumulent, bouchent progressivement les artères et entraînent l’atteinte du cÅ“ur”, argumente-t-il.

Le Pr Kane fait remarquer que “la principale manifestation de la crise cardiaque, c’est une douleur qui peut être très intense et brutale. Mais, elle peut ne pas être si brutale que ça. C’est le cas du diabète qui peut intervenir sans qu’on ne ressente une douleur. Et puis, survient la manifestation grave de la crise cardiaque qui ne peut, malheureusement, qu’aboutir à la mort subite ou entraîner une telle détérioration du cÅ“ur que même si les moyens thérapeutiques sont mis en Å“uvre, ils ne permettent pas toujours à l’individu d’avoir une meilleure qualité de vie”, explique le Pr. Kane.

Gabriel BARBIER


lire aussi sur www.sudonline.sn (8 octobre 2010) : MALADIES DU CÅ’UR : Haro sur l’hécatombe silencieuse, par Cheikh Tidiane MBENGUE

et sur www.lagazette.sn (18 janvier 2011 ) : PRISE EN CHARGE DES CORONAROPATHIES - Du baume au coeur..., par Papa Adama TOURÉ





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