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Gabon : Ali Bongo proclamé vainqueur, premier coup de feu...

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : jeudi 3 septembre 2009
Gabon  
A Libreville, la tension est montée d’un cran. Les installation de André Mba Obame mitraillées par des hommes cagoulés, le camp Bongo crie à la victoire, les partisans de l’opposant Pierre Mamboundou assiègent le Rond point de la Cité de la démocratie.

source : www.linternationalmagazine.com - 02/09/2009

Le matériel de transmission de la chaîne de télévision du présidentiable André Mba Obame ont été mitraillés par des hommes cagoulés. Cette station satellitaire mobile de la télévision Go Africa, à vocation internationale appartenant au candidat à la présidentielle a été mitraillée dans la nuit de mardi à mercredi à Libreville, selon Go Africa .

Le ministère de l’Intérieur également chargé de la Défense, a indiqué n’être pas au courant de l’information et n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat. Ces informations ont été confirmées par un des locataires de l’immeuble, abritant Go Africa et des appartements privés, qui n’a pas voulu s’identifier. Un journaliste de l’AFP résidant non loin de la télévision a entendu des rafales d’arme automatique pendant la nuit.

Une journaliste de l’AFP qui s’est rendue sur les lieux a vu des impacts de balles sur la station, installée dans la cour d’un immeuble. Des impacts de balles étaient également visibles dans des murs et une vitre d’appartement. Les responsables et agents techniques de Go Africa ont affirmé avoir compté "28 impacts" sur les lieux et avoir ramassé "22 douilles d’armes de deux calibres, dont un calibre 7,5, qui est une arme de guerre". "Maintenant, c’est écran noir partout, on ne peut plus opérer de transmission", a dit le technicien.

Ali Bongo proclamé vainqueur par son parti

Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), a déclaré que son candidat, Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo, était le "gagnant" de l’élection présidentielle de dimanche, sans toutefois fournir de chiffres officiels. "Sur l’ensemble du territoire, nous l’emportons dans la plupart des provinces, la plupart des départements, la plupart des communes", a assuré M. Boukoubi, évoquant des scores "très serrés au niveau de Libreville". Il a précisé que les "tendances" sur lesquelles le parti s’est fondé étaient "très fiables parce qu’elles émanent de milieux officiels" qu’il n’a pas cités.

"Aussi bien sur le plan national qu’à l’extérieur, dans les commissions consulaires, nous avons une très large majorité", a-t-il soutenu. "En conséquence, le candidat du PDG a bien été élu et les chiffres de la Cénap (Commission électorale nationale autonome et permanente) et ultérieurement de la Cour constitutionnelle, le confirmeront".

De son côté, l’opposant Pierre Mamboundou, un des trois candidats clamant sa victoire à la présidentielle gabonaise, a appelé mercredi à Libreville ses partisans à se rassembler devant la commission électorale qui devait transmettre dans la soirée les résultats officiels au gouvernement. A 14 h 30, heure locale, quelques centaines de personnes, encadrées par un important dispositif des forces de l’ordre, étaient rassemblées au Rond point de la Cité de la démocratie donnant accès au lieu abritant les locaux de la Commission électorale autonome et permanente (Cénap).

Restriction des lignes téléphoniques

Par ailleurs, l’envoi de courts messages téléphoniques (SMS) était suspendu mercredi chez les trois opérateurs de téléphonie mobile du Gabon, Libertis, Zain et Moov. "Chers abonnés, nous vous informons que l’envoi de SMS est suspendu pour deux jours. Vous serez informés dès la reprise du service", avait préalablement expliqué la société Moov dans un SMS.

Ces dernières heures, beaucoup d’usagers ont reçu des SMS non sollicités, annonçant des résultats ou faisant état de la victoire d’un des trois candidats favoris qui clament avoir remporté la présidentielle du 30 août, en l’absence de tout résultat officiel. Les chiffres officiels complets étaient attendus mercredi soir.


lire aussi sur africamix.blog.lemonde.fr (09 juin 2009) : La Bongocratie disparaîtra-t-elle avec la mort de son patron ?

sur www.afrik.com (3 septembre 2009) : Gabon : Ali Bongo passe en force - A Libreville où l’élection du nouveau président à été annoncée, la situation dégénère , par Franck Salin

sur survie.org (4 septembre 2009) : Gabon : Coup de force françafricain

sur www.aps.sn (3 septembre 2009) : Des bureaux incendiés à l’ambassade du Gabon à Dakar

et sur www.liberation.fr (8 septembre 2009) : Gabon : l’opposition s’alarme, Sarkozy félicite Ali Bongo





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