Technologie verte : Le canacla, outil révolutionnaire pour économiser l’eau ?Le canacla, objet d’art en céramique ou fer forgé, permet d’utiliser trente fois moins d’eau lors du lavage des mains. Une technologie d’avenir pour mieux gérer problèmes sanitaires et ressources naturelles, en Afrique ou ailleurs.
Il ne reste plus que quelques signes du passage du Forum social mondial dans les allées de l’université Cheikh Anta Diop. Parmi ceux-là , le canacla , « nouvelle technologie de lavage des mains » comme aime à le présenter Benoit Vanhercke. Médecin belge à la retraite, il ne rate aucune occasion pour le montrer aux visiteurs. Le canacla , c’est l’acronyme de CANAri – qui désigne en Afrique une cruche en terre cuite – et de CLApet. Son souci de la préservation d’eau remonte à une vingtaine d’années. Alors médecin dans la brousse du Kasaï en République démocratique du Congo, Benoit se heurte aux problèmes d’hygiène auxquels est confrontée la population : « beaucoup de villages disposent de très peu d’eau et c’est un eau qui stagne. Les coûts de fabrication et de commercialisation rendent encore difficile l’accès des plus démunis au canacla : environ 83 euros pour un canacla en fer forgé et décoré par un artiste peintre. En mai 2010, un premier soutien est venu du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Sénégal, qui considère le canacla comme « une nouvelle technologie écologique et économique pour le lavage des mains ». L’enjeu ? Que les hôpitaux et les écoles du Sénégal puissent rapidement accueillir des canacla, explique Benoit. Sophie Chapelle
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