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Troisème édition du festival Mondial des arts nègres : La Commission nationale installée

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : vendredi 12 décembre 2008
Le ministre de la Culture, du Patrimoine historique classée, des Langues nationales et de la Francophonie Mame Birame Diouf, a installé officiellement vendredi la Commission nationale de la troisième édition du Festival mondial des arts nègres (FESMAN III).
’Faire de la participation sénégalaise une participation de qualité ’, ce propos d’Alioune Badara Bèye, coordonnateur général de la troisième édition du FESMAN, illustre éloquemment une ambition, une détermination, une mission à réussir aussi bien sur le plan organisationnel que de la participation à ce rendez-vous culturel.

source : www.lesoleil.sn

Dès lors, il s’agira de «  compétir dans les différentes disciplines artistiques à la mesure des attentes du peuple sénégalais », a expliqué Abdoulaye Racine Senghor, secrétaire permanent de la Commission nationale, par ailleurs directeur des arts. Dans cette dynamique « nous allons travailler sur des activités décentralisées, dit-il, car nous voulons avoir la meilleure représentation qui soit avec une bonne expertise  ». Une opinion qui rejoint celle du ministre de la Culture, du Patrimoine historique classé, des Langues nationales et de la Francophonie, Mame Birame Diouf. «  La Commission nationale devra travailler pour une participation de très haut niveau, de très haute facture du Sénégal, martèle son président. Il s’agira également de bien recevoir les festivaliers ».(entre 400 000 et 500 000 personnes sont attendues)

Toujours est-il que la manifestation ne sera pas seulement folklorique. «  Elle doit être un moment de réflexion, d’introspection, pour mieux faire face aux autres », relève pour sa part le président de la Commission culture et communication du Sénat, Ahmed Bachir Kounta.

Outre les dimensions culturelle, économique, politique, « le FESMAN III devra réconcilier l’Afrique et sa diaspora tout en donnant un coup de fouet aux industries culturelles », rebondit Mame Birame Diouf. Car, dénonce-t-il « Notre histoire a été bafouée, falsifiée. Ce banquet de la culture doit accoucher de la renaissance africaine ». Et pour réussir ce pari, «  laissons de côté les complexes, lance M. Diouf. L’Afrique a besoin de nouveaux paradigmes ». Dans cette optique, il s’agira d’explorer des voies nouvelles et originales en rompant avec le mimétisme. Une manière de « nous réapproprier notre propre histoire en décolonisant nos esprits et en produisant une pensée nouvelle » suggère le ministre de la Culture. Présenté comme «  le plus grand rassemblement des arts et de la culture du monde noire », la troisième édition du FESMAN III se déroulera du 1er au 21 décembre 2009 à travers un colloque sur la Renaissance africaine, des spectacles et des expositions.

Le thème de la manifestation, qui sera axée sur «  la problématique de la Renaissance africaine », sera le prétexte d’une remobilisation de la diversité culturelle de l’Afrique et de la diaspora pour le développement durable du continent.

Le FESMAN III ambitionne, d’interroger le patrimoine culturel, matériel et immatériel du monde noir, de promouvoir une meilleure protection et une large diffusion des œuvres artistiques et culturelles du monde noir, de célébrer l’identité et la créativité intellectuelles, artistiques et littéraires des acteurs d’Afrique et de la diaspora.

De nombreuses disciplines (musique, peinture, danse, photographie, sculpture, design et artisanat d’art, coiffure, cinéma et vidéo, théâtre, littérature) seront au menu de la manifestation dont la première édition a été organisée à Dakar du 1er au 24 avril 1966, sur le thème : « Signification de l’art nègre dans la vie du peuple et pour le peuple ».

Lagos avait accueilli du 15 janvier au 12 février 1977 la deuxième édition du Festival mondial des arts nègres, sur le thème : « Civilisation noire et éducation ».

El Hadji Massiga FAYE


visiter le site officiel du FESMAN III

lire aussi sur fr.allafrica.com : Commission nationale du Fesman III - Les bases d’un nouvel humanisme par Théodora Sy Sambou

et sur www.pambazuka.org (06-12-2009) : Doit-on occulter la dimension arabe de la culture noire ? par Ahmed Khalifa Niass





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