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Hypertension et insuffisance rénale : Six mille à huit mille Sénégalais touchés

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : samedi 25 juillet 2009
hypertension   rein  
De six mille à huit mille personnes souffrent des maladies rénales au Sénégal et le dépistage traitement de l’hypertension artérielle est recommandé comme une piste prioritaire dans la lutte contre les affections rénales chroniques. Et les spécialistes ont averti samedi, lors de la célébration de la Journée mondiale du rein à Joal-Fadiouth : nos populations sont très exposées aux maladies rénales du fait de plusieurs facteurs combinés.

source : www.walf.sn

MBOUR -"L’insuffisance rénale chronique est une affection très peu connue, malgré sa très grande fréquence et sa gravité". Le constat amer est du ministre de la Santé, de la Prévention de l’Hygiène publique, Mme Thérèse Coumba Diop qui a présidé, à Joal-Fadiouth, la cérémonie officielle de lancement de la Journée mondiale du rein, célébrée cette année ce samedi 11 juillet pour des raisons de calendrier, la journée étant célébrée habituellement le deuxième jeudi du mois de mars. Mme Thérèse Coumba Diop a, tout de suite, prévenu :"La prise en charge de l’insuffisance rénale est longue, très onéreuse, faisant appel à des moyens techniques importants et des produits qui ne sont pas à la portée de tous."

Parmi ses causes, figurent l’hypertension artérielle, le diabète, la ploykystose rénale, les glomérulonéphrites, et à un degré moindre le sida et la drépanocytose. D’où l’urgence de passer par le dépistage et le traitement de ces affections et particulièrement de l’hypertension artérielle pour prévenir cette maladie, fait remarquer le ministre de la Santé, de la Prévention et de l’Hygiène publique. Le thème générique de cette édition : ‘Hypertension artificielle et insuffisance rénale’ montre combien ces deux affections sont étroitement liées et presque indissociables sous nos cieux.

D’ailleurs, pour cette journée, les populations de Joal-Fadiouth, localité hôte de l’événement, ont eu droit à une conférence publique co-animée par des spécialistes en la matière. Le Professeur Boucar Diouf, coordonnateur du Programme national néphrologie hémodialyse et enseignant à la Faculté de Médecine de l’Ucad et son collègue, le Pr Abdou Niang, ont montré au public comment ces deux affections sont fréquentes souvent chez les mêmes sujets. Et parmi ses causes, notre race noire est identifiée pour ce qui est des maladies rénales chroniques, tandis que pour l’hypertension artérielle, notre régime alimentaire souvent riche en sel est mis en cause. Et selon ces spécialistes, le constat est que les patients souffrant de l’une de ces deux affections, l’auraient contracté après avoir développé l’une ou l’autre.

Cette réalité fait obligation à tous, selon Mme Thérèse Coumba Diop, de se mettre ensemble autour de l’objectif "prévenir l’insuffisance rénale en luttant contre l’hypertension artérielle et tous les autres facteurs", car, ajoute-t-elle,"l’avenir de notre jeune nation en dépend". C’est parce que le gouvernement a classé l’insuffisance rénale chronique "maladie à soins coûteux" et qu’elle touche entre six mille et huit mille personnes, qu’il a entrepris un vaste programme d’installation d’unités d’hémodialyse avec la construction de l’unité de la région de Saint-Louis, de celle de Tambacounda, avec l’agrandissement et le renouvellement de l’équipement de celle de l’hôpital Aristide le Dantec de Dakar. A cela vient s’ajouter un projet de transplantation rénale, traitement définitif de l’insuffisance rénale chronique déjà élaboré. Ce qui fera dire au ministre de la Santé que "bientôt, la première transplantation rénale se fera au Sénégal".

S’il faut se féliciter de cette heureuse perspective, il convient aussi de souligner, comme l’a fait Mme Thérèse Coumba Diop, le travail de l’Association sénégalaise des hémodialysés et insuffisants rénaux qui permet déjà à plusieurs dizaines de patients d’accéder aux traitements à moindre coût. En outre, en accord avec la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), elle a contribué à améliorer l’accessibilité financière de certains médicaments essentiels comme l’Erythropïétine.

Pape Mbar FAYE


lire aussi sur www.walf.sn (20 janvier 2011) : Insuffisance rénale : L’Etat cause 10 mille problèmes aux centres de dialyse, par Issa NIANG





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