Les réactions condamnant les dépassements budgétaires orchestrés par le régime de Wade continuent de tomber.
source : www.lequotidien.sn
La dernière en date est celle du Parti de l’indépendance et du travail (Pit).
Selon les camarades d’Amath Dansokho, Wade et consorts vident les caisses de l’Etat, affament le peuple, hypothèquent l’avenir du pays avec la complicité des bailleurs. Seulement, le Pit tente de justifier ces dépenses hors dotation budgétaire du gouvernement de Wade
Ils estiment que Me Wade a utilisé ces dépenses lors la présidentielle et des élections législatives de 2007 dans le seul but de se faire plébisciter et se doter d’une majorité qualifiée à l’Assemblée Nationale. « Ces dépenses, non couvertes par le Budget, et parfois non autorisées, encore moins justifiées traduisent clairement une violation flagrante de la réglementation en matière de dépenses publiques, et mettent en exergue la responsabilité pleine et entière de tous ceux qui sont dans la chaîne de gestion des finances et des marchés publics, à commencer par Abdoulaye Wade lui-même qui, comme on le sait, gère l’Etat à sa guise, comme un bien personnel », lance le Pit à travers un communiqué.
Dans ce « scandale », il accuse aussi les institutions de Bretton Woods d’être complaisantes à l’endroit de Me Wade et de son gouvernement. « Cette complaisance coupable des Institutions de Bretton Woods a aidé jusqu’ici le pouvoir à masquer ou à atténuer la gravité de la situation aux yeux de l’opinion, et à affaiblir la portée des critiques et des révélations de l’opposition, notamment en semant le doute sur leur pertinence », ajoute le Pit. Mais, soutient-il, c’était sans compter avec l’énormité du gouffre financier à combler par un ajustement budgétaire devenu incontournable. Toutefois, le Pit reste convaincu que pour payer cette énorme dette publique « illégalement contractée par Wade, il n’est nul besoin de porter atteinte au pouvoir d’achat des Sénégalais en supprimant les subventions, encore moins de dilapider leur patrimoine en vendant leurs actions détenues dans la Sonatel ».
Mamadou DIALLO