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Les scientifiques appelés à participer à la résolution de la crise alimentaire

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mercredi 2 juillet 2008
Un appel a été lancé lundi à Dakar en direction des scientifiques pour qu’à l’heure de la crise énergétique marquée par le fait que les cultures vivrières cèdent la place aux cultures de biocarburants, ils s’atèlent à la résolution de la crise alimentaire par des recherches sur la qualité de l’offre alimentaire.

Dakar, (APS)
’’L’importance de l’alimentation pour prévenir certaines maladies, retarder le vieillissement de façon générale prévenir la dépendance est désormais établi’’, a expliqué le Professeur Souleymane Niang, président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal qui intervenait lors de la célébration de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique.

Axée sur le thème ’’ Alimentation, nutrition et santé ’’, la rencontre a été l’occasion pour l’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de souligner l’importance d’une recherche portée dans le domaine de l’alimentation et de la nutrition, ’’enjeux majeurs de la santé et du développement durable’’.

Education - sensibilisation
Alors que certains concentrent leurs efforts sur les actions d’éducation et de sensibilisation, d’autres ouvrent le débat sur la qualité de l’offre alimentaire, notamment pour atteindre les objectifs de santé publique et répondre ainsi aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rappelle le président de l’ANSTS.

Le président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), Pr Souleymane Niang, a estimé que ’’l’Afrique devrait davantage être attentive à cette journée’’.

’’Il faut une culture de la compétitivité par l’organisation d’olympiade scientifique pour une recherche de qualité’’, a-t– il dit relevant que la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique doit aussi permettre ’’d’évaluer les efforts accomplis dans le domaine de la recherche’’.

Sécurité alimentaire - changements climatiques - biocarburants
Pour sa part, le représentant de la FAO, Waly Ndiaye a estimé que l’actuelle flambée des prix des denrées alimentaires ’’menace sérieusement la sécurité alimentaire en Afrique’’.

Cette envolée des prix des aliments est entretenue par des défis tels que les changements climatiques, la demande croissante des produits alimentaires des pays émergents, la production de biocarburants à partir de produits agricoles, a-t–il ajouté.

Pour le représentant de la FAO, le thème choisi pour la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique est ’’très opportun puisque le monde est confronté à une crise alimentaire qui menace la sécurité alimentaire de centaines de millions de personnes dans les pays en voie de développement et particulièrement en Afrique subsaharienne’’.

Maîtrise de l’eau
Parmi les facteurs inhibant le développement agricole en Afrique, Waly Ndiaye a cité la maîtrise de l’eau avec 93% des terres arables qui dépendent d’une pluviométrie capricieuse. L’Afrique utilise seulement 4% de ses réserves d’eau disponibles pour l’irrigation contre 14% en Asie.

Outre la maîtrise de l’eau, les recherches doivent aussi mettre l’accent sur l’utilisation des engrais ainsi que sur les semences, a-t–il dit soulignant que’’le recours aux semences est faible et l’accès aux semences améliorées est limité à la fois par les coûts élevés et les faibles disponibilités sur le marché local’’.

La Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique a été organisée par l’Académie nationale des sciences et technologies du Sénégal, (ANSTS) en collaboration avec l’Institut de technologie alimentaire (ITA).

ADL/CTN




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