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La GOANA n’a pas aidé à améliorer la production de riz (producteurs)

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : samedi 21 novembre 2009
agriculture   GOANA   riz  
Dakar, 20 nov 2009 (APS) – La Grande offensive pour l’agriculture, la nourriture et l’abondance (GOANA), le programme du chef de l’Etat destiné à atteindre l’autosuffisance alimentaire, n’a pas aidé à améliorer la production rizicole, ont dit vendredi à Dakar des représentants d’associations de producteurs.
’Après l’abondance, il y a eu le gâchis. Il y a eu beaucoup de riz de contre-saison, mais il est de très mauvaise qualité. On a poussé les gens à aller à la terre, sans tenir compte du calendrier cultural. Le riz est arrivé à maturité en pleine saison des pluies et a été altéré par la pluie’, a déploré Alioune Guète, vice-président de la Fédération des périmètres autogérés (FPA), une association de producteurs agricoles basée dans la Vallée (nord).

Environ 2.000 tonnes de riz blanc et entre 14.000 et 16.000 tonnes de riz paddy sont en souffrance dans la Vallée, a-t-il dit lors d’un atelier organisé par le RADI et le COJES sur la souveraineté alimentaire.

"Au moment où la production de contre-saison, a-t-il dénoncé, est en souffrance, on est en train de sortir la production hivernale des champs. (…) Tous les problèmes que nous vivons aujourd’hui sont engendrés par la GOANA. On a emblavé des terres et fait une campagne de presse autour. Il faut qu’on arrête de nous divertir".

"Les gouvernants ne vont pas nous faire des cadeaux en venant acheter nos graines", a souligné Ibrahima Thiaw, représentant régional de la FONGS --- une organisation paysanne --- à Diourbel (centre).

Les producteurs ont besoin de "la volonté politique" de l’Etat "sans laquelle rien ne sera réussi" dans l’agriculture, a indiqué M. Thiaw. "Nous avons des interlocuteurs (les gouvernants) qui ont l’air de ne rien comprendre. Nous n’avons pas la chance d’être présents là où nous devons défendre nos intérêts", a-t-il dénoncé, accusant le gouvernement de ‘’prendre des mesures contre’’ les producteurs.

"On parle de syndicalisation des paysans. Qui a demandé cette syndicalisation ?", a-t-il poursuivi. "Les difficultés que nous avons sont apparues avec l’alternance, avec l’émiettement des plateformes (paysannes), avec des politiciens devenus producteurs, défilent le 1er Mai et parlent au nom des producteurs", a-t-il relevé.

"Il faudrait que les journalistes aident les paysans à sortir de l’ornière, à assumer ce qui leur arrive. Les paysans ont l’habitude de croire que tout ce qui leur arrive est lié à des facteurs exogènes, est né de facteurs aéroportés" sur eux, a relevé le directeur de l’exploitation de l’Agence de régulation des marchés ( ARM ) Oumar Samba Ndiaye, une structure du ministère du Commerce.

"La GOANA a impulsé la production, elle a eu un impact positif sur la production, mais les producteurs de riz sont allés tardivement en campagne’’, a ajouté M. Ndiaye.

La GOANA a été lancée en avril 2008 pour permettre au Sénégal d’être autosuffisant en céréales surtout.

ESF/AD


lire aussi sur www.sudonline.sn (21 novembre 2009) : Situation chaotique des filiaires agricoles locales : « De l’abondance la Goana a fini au gâchis », selon des producteurs, par Bakary DABO





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