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PREMIERE CAUSE DE MORTALITE

L’eau tue près de 3000 enfants par jour

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mercredi 5 décembre 2012
eau   enfants  
Près de 3000 enfants meurent chaque jour dans le monde de causes liées directement ou indirectement à l’eau. Mohamed Salem Ould Merzoug dixit. Le Haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) prenait part à un atelier de formation prévu du 4 au 5 décembre sur « Recherche et Développement : le rôle des medias dans la diffusion des résultats de recherche » à l’intention de journalistes ressortissant des pays membres de l’OMVS. C’est à l’initiative du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) en partenariat avec son organisation.

source : www.sudonline.sn - 05/12/2012

L’eau source de vie est aussi la « première cause de moralité » au monde en référence aux nombreuses catastrophes, maladies hydriques et autres accidents liés au liquide précieux. En atteste, près de 3000 enfants meurent chaque jour dans le monde de causes liées directement ou indirectement à l’eau. Le Haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Mohamed Salem Ould Merzoug se veut claire.

Présentant les « Résultats de recherche de l’OMVS », lors d’un atelier de formation de deux jours sur « Le Rôle des medias dans la diffusion des résultats de recherche » à l’intention de journalistes en provenance de la Guinée, de la Mauritanie, du Mali et du Sénégal, hier mardi 4 décembre M. Salem Merzoug a précisé que « quand on évalue l’impact statistique des différentes causes de mortalités au monde, l’eau est en tête ».

Mieux, « ce qui s’est passé en 2004 en Asie et au Japon et ce qui se passe quotidiennement est lié de façon indirecte à l’eau. Nous avons les inondations, la bilharziose, le paludisme entre autres qui sont des sources de maladies et qui sont liés à l’eau. L’eau tue au monde plus que d’autres facteurs de mortalité », a-t-il fait remarquer. Et d’ajouter « l’eau qui nous réunit en cette organisation est une ressource vulnérable et polyvalente à cause des diverses utilisations que nous pouvons en faire », a souligné le Haut commissaire de l’OMVS.

A l’en croire, les gens s’étonnent quand il ya sécheresse dans la sous région sahélienne. Or, « qu’il y ait sécheresse au Sahel, c’est ce qui est normal, le contraire est anormal. C’est pourquoi l’enjeu pour l’OMVS et nos Etats c’est de planifier dans l’incertain ». D’où l’importance de la recherche. « Il n’y pas de développement sans recherche. Rechercher c’est savoir, innover, donc avoir une vision. D’où la nécessité d’un partenariat entre l’OMVS et les chercheurs », a-t-il dit.

La gestion de l’eau, une question de citoyenneté

D’ailleurs, a-t-il rappelé, l’idée de la création de l’OMVS, en 1972, était liée à la nécessité d’ouvrir des pistes d’un modèle d’intégration pour prendre en compte les viatiques pour un développement durable dans la gestion des ressources en eau. Le contexte de l’époque marqué par la sécheresse, la crise de modèle de développement et le premier choc pétrolier expliquent la création de cette organisation qui regroupe les quatre Etats que sont le Sénégal, le Mali, la Guinée et la Mauritanie autour du bassin du Fleuve Sénégal.

Revenant sur la gestion de l’énergie de produite par les ouvrage hydroélectriques, M. Salem Merzoug a indiqué que les énergies fossiles étant appelées à disparaitre, « la question de l’énergie ne peut être traitée sous le sceau de l’urgence. C’est quelque chose de structurelle et de sérieux. Il faut une vision. De 2004 à 2012, le coût du baril de pétrole à augmenter de 70% et en réalité il n’a jamais baissé. On peut construire des centrales thermiques partout, c’est bon, mais qui va payer le baril qui ne va jamais baisser ? », s’est-il interroger.

Auparavant, Ebrima Sall, Secrétaire exécutif du CODESRIA, présentant « les Enjeux de la recherche pour le CODESRIA », a révélé que selon la Banque africaine de développement (BAD), les bassins fluviaux transfrontaliers représentent 64% de la surface du continent africain, 93% des ressources en eau. De même 77% des populations vivent au tour de ces bassins. Ce qui fait que « la question de la gestion de l’environnement et de l’eau sont des questions de citoyenneté. Elles dépassent largement les cadres » dans lesquels elles sont confinées.

D’où l’importance de porter les produits de la recherche aux populations, bailleurs et décideurs. Pour cela, « les médias sont un meilleur vecteur. On est condamné à travailler ensemble et à mieux travailler. Les médias ne sont pas que des diffuseurs, mais des sources d’informations importantes pour la recherche », a noté Ebrima Sall ajoutant que la « volonté du CODESRIA est l’intégration régionale. Nous voulons une Afrique avec des africains qui vivent bien et de manière durable. Les problèmes que nous vivons dépassent le cadre transfrontalier et les défis énormes ».

L’objet de l’atelier est de former les journalistes à mieux comprendre les enjeux et l’importance des recherches en Afrique, à mieux aborder les chercheurs pour une collecte et un traitement plus rigoureux de l’information scientifique. Il vise aussi à bien préparer le journaliste à une meilleure lecture et une meilleure interprétation des résultats de recherche.




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