Journée décisive pour les négociations de l’OMCLes tensions n’ont pas cessé jeudi à Genève. Les dirigeants africains n’en peuvent plus d’attendre que le sujet du coton soit enfin abordé, le président en exercice de l’Union Nicolas Sarkozy s’en est directement pris au Commissaire européen Peter Mandelson et les négociations piétinent. Ce vendredi devrait déterminer si les discussions peuvent aboutir ou si, faute de consensus, le cycle de Doha est abandonné
vendredi 25 juillet 2008 rfi.fr - La dispute Sarkozy/Mandelson Depuis le début des négociations, Nicolas Sarkozy, président en exercice des 27, s’était bien gardé de faire le moindre commentaire laissant à ses ministres le soin de faire le nécessaire si besoin était. Anne-Marie Idrac, la secrétaire d‘Etat au Commerce extérieur, tout comme Michel Barnier, le ministre de l’Agriculture, ne se sont donc pas privés d’encadrer les faits et gestes de Peter Mandelson. Le Commissaire européen se présente d’ailleurs tous les jours devant les ministres pour faire un point sur les négociations. La sortie du Président français, qui a menacé de ne pas signer l’accord OMC en état, ne peut donc que gêner le négociateur de l’Union, engagé dans des tractations très difficiles. Peter Mandelson ne s’est d’ailleurs pas privé de rétorquer à Nicolas Sarkozy que c’était lui et personne d’autre, qui était chargé de négocier à l’OMC au nom de tous les Etats-membres. Les rapports entre les deux hommes sont conflictuels ce n’est un secret pour personne se sont brusquement dégradés lorsque le président français a rendu responsable Peter Mandelson du Non irlandais au Traité de Lisbonne. Le désarroi des pays africains Les pays africains producteurs de coton, qui attendent une réponse à la question des subventions des pays riches à leur cultivateurs, sont particulièrement excédés à Genève, où la question n’a toujours pas été abordée. Mamadou Sanou Ministre burkinabé du commerce et coordinateur du C4, l’initiative sectorielle sur le coton « Nous sommes à bout de patience. Nous avons demandé que cette question [du coton] puisse être enfin examinée, parce que depuis que nous sommes là , elle n’a pas encore été posée sur la table des négociations, et ça fait quatre jours. » Vendredi, journée cruciale Il était prévu que les négociations se terminent samedi à Genève, mais devant le manque d’avancées, certains envisagent déjà que les discussions soient prolongées. Ainsi une réunion sur les services a-t-telle été déplacée de vendredi à samedi. Mais c’est ce vendredi qu’on saura si tout passe - ou tout casse. Celso Amorim Ministre brésilien des Affaires étrangères « Le pessimisme, ça donne l’impression d’être intelligent. Alors tout le monde veut paraître pessimiste. Je préfère paraître constructif... C’est (ce vendredi) qu’on saura si un accord est possible ou pas ». source nettali.net 30 juillet 2008 lire aussi L’UE précipite les APE de peur que les Etats africains changent d’avis sur le site www.ipsinternational.org |
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