Bassirou Dieng : ’’le Master en migration internationale contribuera à une gestion plus humaine des flux migratoires’’Le Master en migration internationale de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) contribuera à la lutte contre la pauvreté et à une gestion plus humaine des flux migratoires à travers la formation d’un personnel d’encadrement dans les espaces de départ et d’accueil, a soutenu le professeur Bassirou Dieng
Dakar, 9 sept (APS) ’’Le Master en migrations internationales et relations interculturelles qui démarre en novembre à l’UCAD permettra également de former des étudiants de haut niveau à une connaissance approfondie des phénomènes migratoires, de former aux métiers de l’expertise dans le domaine de la migration’’, a souligné M. Dieng. C’est une ’’réponse face à un contexte. La migration internationale est devenue un fait majeur dans les sociétés ouest africaines. Accentuée par la crise économique et sociale de ces dernières années, elle a connu des changements importants de nature spatiale et sociale’’, a-t-il indiqué. Pour le responsable de ce Master à l’UCAD, ’’la tournure tragique prise par la migration clandestine ces dernières années souligne l’acuité du problème. Les destinations traditionnelles ont également changé. Désormais une diversification s’opère (Italie, USA, Pays du Golfe, entre autres)’’. ’’Du fait des législations restrictives et du contrôle plus accru des frontières, a-t-il fait observer, les migrants ouest africains élaborent de nouvelles stratégies de contournement impliquant à la fois des changements de destination et de nouveaux systèmes de transit’’. Selon M. Dieng, ’’la migration internationale ouest africaine a également développé un nouveau système de relations, de communauté de vie entre les familles en Afrique et celles établies à l’étranger’’. ’’Des relations stables et permanentes s’instaurent, facilitées par le téléphone, les visites régulières, les liens avec l’épouse et les enfants laissés au pays. Les flux financiers de la migration internationale deviennent de plus en plus importants pour les économies régionales concernées et pour la famille entière’’, a-t-il fait valoir. "Le fait que des jeunes prennent "les pirogues de la mort" est devenu le quotidien dans nos sociétés. Mais jamais, en Afrique de l’ouest, elle n’a eu cette acuité", a-t-il en outre laissé entendre. ’’Il y a toujours eu des départs. Les hommes auront toujours à circuler dans l’espace mondial. Mais cette volonté de partir ou de mourir, c’est la première fois que nous sommes confrontés à un questionnement de cette nature’’, a-t-il relevé. ’’Partir, oui, parce que c’est lié à une demande culturelle, économique, etc. L’homme se projette toujours dans le temps comme dans l’espace, selon ses aspirations. Mais ce qui est paradoxal, c’est que les jeunes ne veulent pas tous partir pour ne plus revenir’’, selon Bassirou Dieng. AKS/AD lire aussi sur le site www.walf.sn : Bassirou DIENG, professeur de Lettres à l’Ucad : "Jamais l’étudiant n’a été aussi poreux à l’appel des politiques" et sur www.cetri.be (27 octobre 2008) : Les défis de la protection des droits des migrants par Hamidou Bâ |
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