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Amadou Lamine Sall propose la création d’un "Conseil de sécurité de la langue française"

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : lundi 13 octobre 2008
Dakar, 12 oct (APS) - L’écrivain et poète sénégalais Amadou Lamine Sall a appelé les pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à doter cette instance qu’ils partagent d’un ‘‘Conseil de sécurité de la langue française et de la promotion des langues et cultures identitaires’’, dans le but de ‘’servir les créateurs et la langue française avant les politiques’’.

Il s’agit, à travers cette instance, de doter les pays francophones d’un "outil moins politique, un outil de conseil, de veille et d’équilibre, pour nourrir les réflexions, les décisions, les orientations majeures sur la Francophonie, en dehors de l’emprise exclusive des directives des Sommets des chefs d’Etat", a-t-il précisé dans une contribution dont l’APS a obtenu copie.

"La politique n’est qu’une urgence, certes devenue obsédante, mais c’est la culture qui est l’exigence. C’est la culture au sens large : l’alphabétisation, la scolarisation, la recherche universitaire, l’édition, le livre de jeunesse, la lecture, la création littéraire, artistique, scientifique et technologique, qu’il faut d’abord servir dans et par une langue française mieux enseignée, mieux parlée, plus présente, plus adaptée aux nouvelles sciences, plus ambitieuse, plus respectée", a-t-il estimé.

"Pour ma part, la Francophonie est capitale", a souligné Amadou Lamine Sall dans ce texte intitulé : "Restaurer les fondamentaux, arrêter le gâchis !". "Je ne suis pas de ceux, de plus en plus nombreux, et à tort, qui demandent tout simplement son enterrement".

"Je la défendrais toujours, a-t-il poursuivi. Elle demeure une belle institution, fédératrice, porteuse d’une immense espérance. Nous n’en sommes plus, nous du Sud, des locataires mais bien des propriétaires à part entière. C’est une famille dont nous avons +besoin. Mais elle a besoin d’une véritable mutation".

Selon lui, la Francophonie "se doit d’être plus solidaire, plus visible, plus exigeante avec elle-même’’ mais ‘’en l’état actuel, elle a beaucoup déçu et il ne faut pas le taire si nous l’aimons. Elle a besoin d’être bien secouée pour qu’elle revienne à l’essentiel de ses missions, à ses fondamentaux".

Pour Amadou Lamine Sall, président de la Maison africaine de la poésie internationale ( MAPI ), la Francophonie "ne peut pas tout faire en voulant à la fois remplir les missions de l’Unesco et de l’Onu. Elle y a ajouté le combat de Greenpeace et du Grenelle de l’Environnement".

"Qui trop embrasse mal étreint, c’est connu. La voilà donc trop dispersée et s’épuisant dans des objectifs qui ne sont pas les siens. Il faut la recentrer sur la culture, l’éducation et la formation, la promotion, la défense et le rayonnement de la langue française ainsi que sur la valorisation des langues nationales du Sud", a-t-il poursuivi.

Il s’agit, a conclu le poète sénégalais, de "soutenir par ailleurs les créateurs, être plus proche d’eux, favoriser enfin leur libre circulation dans TOUT l’espace francophone, sans exclusive".

BK


lire le texte sur le site perso d’Amadou Lamine Sall : RESTAURER LES FONDAMENTAUX, ARRÊTER LE GÂCHIS !
et aussi : Danger de famine mondiale : lettre à Messieurs Ban Ki-Moon et Jacques Diouf - publiée le 17/04/2008





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