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’GREEN MUSCLE’ AU SIA DE PARIS : Les promesses de l’agriculture bio au Sénégal

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : vendredi 10 juillet 2009
Méconnue du grand public, l’agriculture bio fait son bonhomme de chemin au Sénégal. M. Abdoulaye Ndiaye de la Direction de la protection des végétaux (Dpv) en a tracé les grandes lignes au Sia de Paris.
L’intervention de la Dpv axée sur le thème ’ Bio-pesticides au Sénégal : acquis et impacts sur la qualité des produits agricoles ’ a permis au présentateur de faire le tour d’une question qui est au cÅ“ur du salon 2009 : la révolution bio.

source : www.lesoleil.sn

En effet, alors que la thématique de la durabilité est transversale aujourd’hui à toutes les questions de développement, au point d’être un véritable argument marketing visible dans tous les stands, les pays d’Afrique subsaharienne présents ont étalé des problématiques tout autre. La journée du Sénégal a été l’occasion de revenir sur la sécurité sanitaire et sur le respect des normes qui conditionnent l’accès aux marchés globalisés.

La politique en la matière a fait l’objet d’une présentation attentivement suivie, dans la mesure où le Sénégal s’est aussi inscrit dans l’optique de trouver des alternatives aux interventions chimiques.

Il existe le cadre juridique déjà et les mesures de contrôle phytosanitaire sont prises rigoureusement, y compris la vérification aux points de sortie du territoire, selon l’expert de la Dpv. Alors que pour les mangues, par exemple, qui sont exportées essentiellement en France (38 %) et en Belgique (26%), c’est même une condition sine qua non de la délivrance du certificat phytosanitaire devant accompagner tout fret de produits agricoles.

Le référentiel qualité « origine Sénégal » est également mis en Å“uvre, alors qu’une dizaine d’entreprises sont certifiées Global cap. En amont, ce sont les pertes de récoltes insupportables qui motivent la lutte contre les ravageurs : elles sont estimées à 29 milliards Fcfa, selon la Daps.

Mais en aval, les impératifs de santé publique et le respect des normes à l’export ont dicté une politique qui veut que tous les produits soient de qualité et sans résidus de pesticides. Pour pallier les risques d’intoxication chimique et les menaces subséquentes sur la santé et l’environnement, le Sénégal a alors opté, selon M. Ndiaye, pour les bio-pesticides, notamment le «  Green muscle  », en particulier contre les sauteriaux. Il est basé sur le champignon (Metarhizium anisopliae var acridum IMI330189) découvert au Niger et homologué aujourd’hui dans 9 pays d’Afrique de l’Ouest. En application au sol ou par aéronef, le «  Green muscle  » a donné des résultats de l’ordre de 95 % à 22 jours et, même, de 100 % à 74 jours, sans résurgence. Et les oiseaux qui raffolent les acridiens affaiblis sont partenaires de l’homme dans cette lutte.

Fara SAMBE, envoyé spécial


lire aussi sur www.blogs-afrique.info (18 mars 2008) :Agriculture biologique et sécurité alimentaire mondiale

sur www.fao.org (18 mars 2008) : L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE AU SENEGAL... par Hane El-Hadji, Jean Marc von der Weid, Nadia Scialabba

sur www.lesoleil.sn (4 août 2009) :FERTILISATION- ENGRAIS-BIO : LA CONCURRENCE DES OP ÉTRANGERS

sur www.courrierinternational.com (13.01.2011) :Un insecticide vietnamien très épicé, par Bùi Ngoc Long

et sur yahoo.dakar.bondyblog.fr (04/05/2011) :La Fao contre l’utilisation abusive des pesticides dans nos écosystèmes, par Papa Keita





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