Uranium : le Sénégal brade sa richesseAlors que l’Uranium se raréfie dans le monde, le Sénégal qui a des réserves potentielles de ce produit dans la zone de Kédougou, a signé un contrat d’exploration avec la société Uramin Inc. Mais au moment où l’on s’enorgueillit jusqu’en Conseil des ministres de cette possible source de richesses, l’on ne s’attend pas à plus de 10 % de revenus sur ce produit.
source : www.sununews.com - 26 Novembre 2009 A combien s’évalue les réserves d’uranium que le Sénégal dispose dans sa partie septentrionale ? A l’état actuel une réponse n’est pas possible même si un début d’exploration a lieu sur une superficie de 3000 hectares dans la zone de Kédougou, le Sénégal ayant signé un contrat dans ce sens avec la société Uramin Inc. La seule certitude qu’il y a aujourd’hui est que le Sénégal même en cas de découverte et d’exploitation ne gagnera presque rien de ce minerai si précieux, que la France est derrière ce projet d’exploration et que le produit connaîtra de plus en plus une inflation sur son prix de vente. Un article paru dans la revue Science et Vie renseigne sur la vraie question de l’Uranium dans le monde : raréfaction des réserves et hausse des coûts.Le prix du livre de l’uranium qui oscille entre 150 et 74 dollars la livre (120 millions de f cfa la tonne), connaîtra une hausse puisque selon des études menée par la Revue Science et Vie, les 435 réacteurs nucléaires actuellement en service dans le monde, ne continuent à tourner que grâce aux réserves militaires et stratégiques, les mines ne produisant pas autant que la consommation des centrales. Le Sénégal brade sa richesse Que gagnera le Sénégal en cas de découverte d’uranium dans la zone de Saraya par la société UraMin Inc ? Rien ou presque. Selon l’accord signé entre le gouvernement et cette société canadienne, le Sénégal pourra récolter 10 % des intérêts. La France derrière ce contrat léonin L’affaire semble nébuleux lorsqu’on découvre qu’en fait au lieu de Uramin , société enregistrée au Canada, c’est le français Areva en difficulté au Niger et dont les rendements sont à la baisse qui est derrière les recherches de Kédougou. Quelques données stratégiques sur l’Uranium « Le pic des années 70 s’élevait à 120 dollars par livre en termes réels. Etant donné la faiblesse du dollar, la forte demande et l’offre limitée, nous pouvons considérer que le pic pourrait être de plus de 150 dollars », estime Paul Carter, directeur général de la firme de courtage Argonaut Securities à Perth. Energie nucléaire dans le monde Actuellement 435 réacteurs nucléaires sont en fonctionnement dans le monde, dont 58 en France répartis sur 19 sites pour une capacité totale installée de 63.363 mégawatts. En comparaison toutes les centrales de la Sénélec ne produisent pas plus de 450 mégawatts. Combustible : Un achat avant l’heure Les constructeurs des réacteurs qui entreront en service d’ici cinq à sept ans cherchent à dès maintenant à s’assurer dès maintenant des prix pour leurs premiers chargements d’uranium. Un nouveau réacteur a besoin d’environ 600 tonnes d’uranium pour le premier chargement. Il consomme ensuite 200 tonnes par an. Khadim lire aussi sur www.afrik.com (27 mars 2009) : Afrique : Nicolas Sarkozy sur la route de l’uranium, par Stéphane Ballong et sur www.lesoleil.sn (27 Nov 2009) : LE PRÉSIDENT MAHMOUD AHMADINEJAD EN VISITE A DAKAR : Soutien du Sénégal au nucléaire pacifique iranien, par O. DIOUF (Avec l’Afp) |
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