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Plaidoyer pour l’introduction de vaccins contre le rotavirus

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mercredi 2 décembre 2009
diarrhée   enfants   vaccin  
Dakar, 1er déc 2009 (APS) - Les pays africains, francophones notamment, devraient faire tout leur possible ’pour créer l’environnement approprié’, afin d’introduire sur le continent des vaccins contre le rotavirus, une maladie présentée comme la principale cause des diarrhées aiguës, plaident deux spécialistes africains.
Dans une contribution, le professeur sénégalais Ousmane Ndiaye et son homologue ghanéen George Armah rappellent que le rotavirus tue plus d’un demi-million d’enfants chaque année et entraîne l’hospitalisation de millions d’autres enfants, alors que des vaccins sont disponibles contre cette maladie et pourraient être bientôt accessibles à tous les enfants d’Afrique

Ousmane Ndiaye est professeur de pédiatrie à l’Université de Dakar et chef de l’unité pédiatrique et néonatale à l’hôpital Abass Ndao de Dakar, au Sénégal. George Armah est professeur et spécialiste du rotavirus au Noguchi Memorial Institute for Medical Research du Ghana et président du West Africa Rotavirus Advisory Board.

"L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), écrivent-ils, vient d’approuver et de recommander l’utilisation de ces vaccins essentiels sur tout le continent" et la vaccination, "généralement reconnue comme étant l’une des interventions de santé publique les plus efficaces, constitue également la stratégie préventive la plus appropriée pour lutter contre les infections à rotavirus".

Une réunion scientifique consacrée au rotavirus s’ouvre jeudi à Dakar, dans le but d’examiner "les mesures recommandées" de nature à faciliter l’accès notamment, des enfants des pays africains francophones aux vaccins contre cette maladie.

Les travaux de cette rencontre seront ouverts par le ministre de la Santé et de la Prévention, Thérèse Coumba Diop, en presence de spécialistes venus d’Afrique et d’ailleurs.

"Lors de cette conférence, on va examiner les mesures recommandées qui devraient être prises immédiatement et au cours des prochains mois pour garantir l’accès de nos enfants aux vaccins antirotavirus. Nous allons nous engager officiellement à faire tout notre possible pour y parvenir au plus vite", écrivent encore les professeurs Ndiaye et Armah.

Cette nouvelle initiative, entreprise avec le concours du Groupe consultatif d’Afrique de l’Ouest sur le Rotavirus et de la Société sénégalaise de pédiatrie, est un parfait exemple du leadership africain dans la lutte pour sauver des vies d’enfants.

"Les épreuves et la douleur associées aux diarrhées aiguës sont hélas le lot quotidien d’un trop grand nombre de parents africains", relèvent Ndiaye et Armah selon qui "une grande partie de cette souffrance se manifeste en Afrique, contre laquelle les parents s’efforcent, souvent en vain, de protéger leurs enfants. Mais la situation est sur le point de changer’’.

Malgré ce traitement "simple", de nombreux enfants en Afrique de l’Ouest continuent de mourir de la maladie. "Il est navrant pour une mère de perdre un enfant si une intervention préventive comme un vaccin antirotavirus est disponible. Lorsqu’ils ont la possibilité de faire vacciner leurs enfants contre les rotavirus, les mères définitivement le prendraient’’, assurent-ils.

"Tout en poursuivant nos efforts pour lutter contre les maladies diarrhéiques grâce à une meilleure hygiène et un accès accru à des thérapies de réhydratation, nous devons faire tout notre possible pour créer l’environnement approprié pour introduire les vaccins rotavirus", suggèrent-ils.

BK/AD


lire aussi sur www.sudonline.sn (19/01/2011) : RECRUDESCENCE DU ROTAVIRUS AU SENEGAL - La loi du silence menace nourrissons et enfants, Cheikh Tidiane MBENGUE





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