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Crise alimentaire : 25 % des Sénégalais sont sous-alimentés, selon ActionAid

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mercredi 12 octobre 2011
Selon une étude menée par l’Ong ActionAid, plus du quart de la population sénégalaise ne mange pas correctement. Il est sous-alimenté. ‘Dans le monde, 1 milliard de personnes souffrent de la faim. Le Sénégal n’est pas épargné par cette malnutrition. Avec une population de 11,8 millions d’habitants, 25 % de la population sont sous-alimentés’, déclare Fatou Ndour, chargée de programme à ActionAid.

source : www.walf.sn - 12 octobre 2011

S’exprimant lors d’une rencontre entre son Ong et des parlementaires sénégalais, Fatou Ndour, citant la Fao , définit la sous-alimentation comme étant l’incapacité d’une personne ou d’une communauté à accéder physiquement et économiquement à tout moment à une nourriture suffisante.

Et selon elle, beaucoup de pays, dont le Sénégal, sont dans ce lot. Et même la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance ( Goana ) n’arrive pas à juguler la sous-alimentation. « Au Sénégal, malgré la Goana, l’ambitieux programme du président de la République, le Sénégal est loin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il faut aussi le dire, le projet Goana a des limites, car il bénéficie majoritairement aux grandes sociétés et aux grands producteurs en oubliant ceux qui devraient en bénéficier le plus », dit-elle.

D’autre part, toujours d’après ce rapport, les prix des denrées alimentaires resteront en hausse à cause de la forte demande en biocarburants. Fatou Ndour affirme, en effet, que les terres les plus fertiles du Sénégal sont vendues à des entreprises étrangères spécialisées dans la culture de biocarburant, au détriment des producteurs locaux. « Il est important aussi de noter qu’aujourd’hui, l’accès à la terre est un enjeu majeur pour les paysans, dans la mesure où près de 350 000 hectares de terres ont été assignés à la production de biocarburants et la prospection de sociétés d’investissement étrangères », dit-elle, indiquant qu’on ne peut pas éradiquer la pauvreté et la faim sans investissements importants dans l’agriculture vivrière. Surtout que, d’après elle, l’économie sénégalaise est en grande partie orientée vers le secteur primaire, avec 53 % de la population qui s’active dans l’agriculture.

Charles Gaïky DIENE




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