La destination éco touristique du parc du Djoudj menacée au SénégalSaint-Louis, Sénégal - Le parc national des oiseaux du Djoudj dans la région de Saint-Louis au nord du Sénégal, est aujourd’hui confronté à une menace sur le plan du développement de l’éco tourisme, a signalé son conservateur, le lieutenant Lamine Kane, interrogé par la PANA, en marge d’un atelier sur la gestion des zones humides.
source : PANA - 31/10/2008 Reconnu comme patrimoine naturel de l’UNESCO en 1981 grâce à son importance en tant que refuge des oiseaux migrateurs, le parc national des oiseaux du Djoudj est en passe de perdre ses capacités éco touristiques à cause de plusieurs facteurs bloquants. Situé à plus de 300 km de Dakar, le parc a une superficie de 15 000 hectares et accueille en moyenne 14 000 touristes par an, faisant de lui un dispositif important parmi les aires protégées du Sénégal du point de vue de son importance écologique et de ses activités touristiques. Il constitue un site classé dans le standard international Ramsar depuis 1977, car étant une zone humide d’importance internationale. "Cependant, le parc vit à nos jours des difficultés énormes qui, si l’on n’y prend garde, auront des conséquences négatives énormes sur la destination éco touristique du Sénégal", a averti le lieutenant Kane. Il s’agit entre autres, de défaut d’une politique de promotion de l’éco tourisme, d’insuffisance de personnels notamment de guides touristiques, ainsi que l’envahissement du fleuve Sénégal par certaines plantes aquatiques, a-t-il expliqué. Il s’y ajoute que le parc est très enclavé : absence d’électrification, d’adduction d’eau potable, de connexion à Internet, etc. Situé à plus de 60 km de Saint-Louis, principale ville du nord du Sénégal, il n’est relié à cette dernière que par une piste latéritique défectueuse jusqu’à l’embarcadère où des pirogues sont disponibles pour la suite de la visite du parc. Importante réserve pour la destination éco touristique du Sénégal, le parc du Djoudj comprend une station biologique qui est le site d’hébergement des visiteurs, le marigot de Djoudj, le canal des crocodiles, le nichoir des pélicans blancs, les rizières de Debi- Tiguet, où des cultivateurs exploitent plus de 900 hectares pour la production de riz. Le site de nidification des pélicans constitue l’un des sites phares du Djoudj. Plus de 365 espèces d’oiseaux fréquentent le parc par an dont 150 viennent d’Europe, a indiqué le lieutenant Kane. On y observe également des espèces d’oiseaux migrateurs comme le cormoran, le héron cendré, le phragmite aquatique. Le parc national du Djoudj sur www.planete-senegal.com lire aussi sur yahoo.dakar.bondyblog.fr (07/04/2011 ) : Djoudj, un nid pour oiseaux migrateurs troisième parc ornithologique mondial |
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