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Cheikh Hamidou Kane : ’Il est urgent de s’entendre sur des valeurs, pratiques, comportements et postures consensuels’

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mercredi 7 janvier 2009
Dakar, 6 jan 2009 (APS) - Le président, aux ’Assises nationales’, de la Commission questions sociétales : valeurs éthiques et sociétales, Cheikh Hamidou Kane, a souligné ’la nécessité et l’urgence’ de se mettre d’accord sur ’des valeurs, pratiques, comportements et postures consensuels et collectivement assumés’.
’Face à cette déliquescence du tissu social et la tendance à la dégénérescence globale de la société, l’urgence et la nécessité de s’entendre sur des valeurs, pratiques, comportements et postures consensuels et collectivement assumés apparaissent avec acuité’, a dit M. Kane lors de la restitution des travaux de ladite commission

Néanmoins, il a affirmé que ce projet ne peut être mis en œuvre "sans la construction d’un nouveau paradigme dans le cadre d’une initiative largement partagée par les franges parmi les plus représentatives de la société (…)".

Selon lui, il s’agit d’assurer ainsi "une refondation des modèles, des manières de faire, des façons de penser, des modes de gouvernance, de nos rapports aux êtres, aux biens et aux choses".

"Nous devons, à cette fin, nous doter d’un cadre d’opérationnalisation et d’un agenda de mise en œuvre", a-t-il suggéré. Dans cette optique, il a souligné que les objectifs devront consister à "créer les conditions d’une “demande impérieuse”, d’une exigence des acteurs à la base pour des valeurs et comportements vertueux de la part de tous, et d’abord des dirigeants".

Mais il faut aussi "repenser l’éducation formelle pour la mettre en adéquation avec la vision, les valeurs et les comportements à promouvoir", mais aussi "promouvoir et assurer une éducation citoyenne en milieu scolaire".

"Instaurer une administration publique exemplaire", "remettre en œuvre une éducation citoyenne et populaire à la base" font aussi notamment partie des pistes à explorer.

Pour Cheikh Hamidou Kane, face aux dangers qui guettent la société sénégalaise, le désespoir n’est pas l’attitude qu’entendent adopter les hommes et les femmes qui ont "choisi d’initier et de mener à leur terme les Assises nationales".

Selon lui, "l’initiative des Assises nationales est un indicateur du grand potentiel d’innovation et de création des Sénégalais ainsi que de leur capacité à dialoguer et à se retrouver autour de l’essentiel".

"C’est un capital inestimable à consolider et développer, car nous croyons dans la sagesse salutaire énoncée par Holderlin lorsqu’il dit “là où croit le danger, croit également ce qui sauve”", a-t-il poursuivi.

ASG/SAB


lire aussi sur www.aps.sn (06-01-2009) : Les Assises nationales détectent les "dangers qui pèsent sur la société sénégalaise"





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