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PRESSION FONCIERE DANS LES NIAYES

La CCIAD sonne l’alerte

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mercredi 21 septembre 2011
La forte pression des promoteurs immobiliers et des privés sur les terres du littoral constitue une menace sérieuse pour les acteurs agricoles de la zone. En marge d’une séance d’information et de sensibilisation de ses ressortissants de Rufisque sur ses missions et perspectives, les responsables de la Chambre de commerce et d’industrie de Dakar (Cciad) ont fait part des préoccupations de leurs membres de la zone. Une délégation de la chambre de commerce était hier à l’antenne de Rufisque dans le cadre d’une journée d’information et de sensibilisation.

source : www.sudonline.sn - 19/08/2011

La poussée démographique et la pression foncière suscitent de vives préoccupations chez les ressortissants de la chambre de commerce résidants dans la ville de Rufisque et de la zone des Niayes en générale. La poussé de l’immobilier avec le rush des promoteurs et des privés sur la zone, porte une sérieuse menace sur la pérennité des activités agricoles sur le domaine. Le problème se prolonge même jusqu’à Gorom.

« Au niveau de la chambre de commerce les agriculteurs ont posé le problème, l’assemblée a saisi le bureau pour qu’on essaye de voir de plus près ce problème », a révélé Abdoulaye Sow, vice président de la chambre de commerce et d’industrie chargé du secteur agricole. A cet effet, des experts ont été saisis avec le concours de la Banque mondiale pour une étude poussée sur la question afin d’inviter les autorités à prendre les mesures idoines et pertinentes. « Nous avons ciblé des consultants et avons obtenu les financements pour voir ce qu’il se passe réellement au niveau de la région. Le problème on le rencontre dans le département de Rufisque, mais on le retrouve à Pikine et à Guédiawaye, les gens ont tendance à défricher les terres pour en faire des habitations. La banque mondiale a donné son accord pour financer l’étude et l’Apix a lancé l’appel d’offres pour avoir quelque chose de plus concret afin de pouvoir sensibiliser les autorités pour qu’on puisse vraiment mettre un terme à ce phénomène », a dit le responsable de la chambre consulaire. A l’en croire, bientôt on ne parlera plus de terres destinées aux activités Donc, il faut nécessairement qu’on laisse ces terroirs destinés à l’agriculture pour qu’ils demeurent des zones agricoles agricoles dans la région de Dakar. Ça urge car le micro climat de Dakar est spécifique. Pour lui, il y a des variétés agricoles que l’on ne peut cultiver que dans cette zone littorale, et « si le Sénégal veut être autosuffisant dans ces types de productions, il doit préserver ces terres », ajoute le responsable de la chambre consulaire.

Les pâturages et le maraîchage en péril

Les éleveurs sont également touchés dans leurs zones de pâturage et les voies dégagées de passages sont également occupées. Et un tel phénomène débouche souvent sur des conflits. « Le forage de Berthilani qui permettait la culture des oignons et de la pomme de terre est en panne depuis près de dix ans maintenant », explique M. Sow. Un tel équipement, les cultivateurs voudraient bien qu’on le mette à leur disposition et qu’on les aide ensuite. En effet depuis que Dakar est connecté au lac de Guiers par une conduite, le forage de Thiaroye n’est plus utilisé, il est possible de prendre les forages qui sont à Thiaroye et les équipements pour les brancher sur le forage de Berthilani, pense encore M. Sow. Ainsi les Niayes seront arrosées. Au cas contraire, les objectifs dans le domaine du maraîchage ne seront jamais atteints, au contraire on va régresser. Aujourd’hui le Burkina Faso nous a dépassé en matière de maraîchage parce qu’il a réussi à résoudre la question de l’eau par la réalisation de digues et diguettes et points d’eau. A en croire le vice-président de la chambre de commerce, « cet arrêt des forages est une des explications des inondations, selon des techniciens. »

Des perspectives ambitieuses

Au cours de cette rencontre avec les ressortissants de la chambre de commerce résidents à Rufisque, le secrétaire général de la chambre de commerce a tenu à sensibiliser les membres sur les missions et les perspectives de la chambre consulaire. En termes de perspectives, Aly Mboup, secrétaire général de la Cciad, a annoncé de grands projets, pour les assurer de son rôle. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’instauration du concept « un mois-une entreprise ».

Concernant la chambre proprement dite, M. Mboup annonce la construction d’un nouveau bâtiment conçu sur une nouvelle disposition des services consulaires. Une maison de l’entreprise est également en phase de réalisation, il s’agit d’un site unique et lieu de rencontre dédié à l’entreprise. Sans compter la réalisation d’un grand foirail moderne avec la construction et la gestion de magasins sous douane et frigorifiques et une gare des gros porteurs, tels que déclinés dans le plan de mandature de la chambre de commerce de Dakar. Au-delà des infrastructures, la chambre ambitionne de redynamiser la mutuelle d’épargne et de crédit et élargir la formation des ressortissants du secteur agricole. Car ce secteur constitue le ventre moue de la chambre consulaire

Daouda GUEYE


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