Ibou NDOYE, artiste peintre, installé aux USAun prophète loin de chez luiLoin, très loin de la terre de ses ancêtres, Ibou Ndoye fait la fierté des Sénégalais établis aux Etats-Unis. Sorti de l’école des beaux-arts il y a bien des années, le Lébou de Ndakaru monnaye son talent aux Usa où ses expositions sont aussi célèbres que le marché hebdomadaire. À Cincinnati, dans l’Etat de L’Ohio, il n’est point besoin d’adresse pour le voir. Devenu le portraitiste préféré du maire de Cincinnati, l’artiste, chanteur et guitariste à ses heures perdues, nourrit, un rêve intime, celui de mettre son génie et son talent au service du Sénégal.
Dans la société des artistes, il est un dieu. C’est que Ibou Ndoye est loin d’être un amateur. Comme un bon voyageur, il s’est levé tôt pour ménager sa monture. Engagement Texture Toutefois, il continue ses créations. « Quand je peins un tableau, je pars toujours du même processus qui est de trouver d’abord un sujet intéressant et significatif, ou une histoire, pour ensuite les développer et les relater sur toile ». En effet, Ibou comme l’appellent affectueusement ses amis, pense que l’artiste doit être capable d’expliquer clairement son oeuvre sans « tâtonnement ni hésitation ». Pour peindre alors, il faut de l’inspiration, mais aussi du savoir. « Je sais que je ne pourrai jamais faire un abstrait avec de belles couleurs pour ensuite l’intituler “les doux rêves de ma grand-mère”. L’observateur pourrait bien me poser la question de savoir qu’est-ce qui représente grand-mère et qu’est ce qui représente les doux rêves ». C’est dans la peinture que son engagement se fait le plus ressentir. « Côté peinture, je persiste toujours à ce que chacune de mes oeuvres soit une plaidoirie, ait un sens éducationnel ou historique et toujours à l’appui, un petit texte d’explication pour mieux faciliter la compréhension ». Le temps de la renommée : une moisson de prixSon arrivée aux Usa lui a ouvert les portes du succès. Il décroche son premier prix en 1998 à Cincinnati. En effet, le Cincinnati Art Consortium” (Association des artistes plasticiens) dont il est membre, organise annuellement une exposition collective et compétitive qui regroupe beaucoup d’artistes venus de trois villes de l’Ohio : Columbus, Cincinnati et Cleaveland, dans le but de designer l’artiste de l’année. Alors qu’il venait d’y adhérer, il décroche le premier prix. Ensuite, un deuxième prix en 2006, “Spécial Recognition Merit Award” (récompense de mérite spécial reconnaissance), qui lui a été attribué par la célèbre “Upstream People Gallery”,qui est une galerie basée à Omaha dans le Nebraska, et qui organise chaque année sur l’Internet des expositions d’art international. Prés de 600 artistes des quatre coins du monde participent à l’exposition, 48 sont présélectionnés mais seuls 24 sont retenus, pour recevoir le même prix. Il décrochera un autre prix en 2006. « Le troisième prix m’a vraiment surpris", “Who’s who in Black Cincinnati” (Qui est qui dans la communauté noire de Cincinnati). “Who’s who publishing” est le plus grand éditeur annuel visant les Africain-Americains influents et riches. Ainsi chaque année, chaque Etat parmi les 51, publie son propre “Who’s who”. Depuis 2005, il est membre du CALPAMS (California Public Art and Mural Society), la plus influente association Californienne d’artistes peintres muralistes, dont le célèbre muraliste Californien John Pugh. Elle compte pour l’instant un total de 19 artistes professionnels en majorité californiens, Argentins, Ukrainiens et moi-même. Le rêve d’un retour prodigieuxDix années passées loin du Sénégal, l’artiste vit un dilemme cornélien. Autant son cÅ“ur penche pour le retour, autant l’inquiétude de sa future insertion le hante. Mais Ibou Ndoye reste aujourd’hui un as de l’art aux Usa, un ambassadeur du Sénégal. Même s’il refuse de se définir comme quelqu’un de riche, il reste conscient que sa santé financière est bonne. Toutefois, avec sa famille, son souhait le plus ardent demeure de rentrer au bercail. « Présentement, mon seul souhait est de rentrer définitivement au pays et faire profiter mon art à mon peuple. J’ai réalisé une fresque à New York, d’autres à Cincinnati, pourquoi pas au pays. Vous savez, en ce moment ici aux Etats-Unis, pour embellir le paysage urbain, les communes et les mairies font beaucoup appel aux artistes peintres pour des réalisations de fresques dont les thèmes, généralement, sont en rapport avec l’histoire de l’Amérique, ce que je rêve de faire au Sénégal. J’aimerais bien aussi immortaliser par des portraits Léopold Sedar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade,et d’autres personnalités importantes qui ont marqué l’histoire du Sénégal ». Quelle noble ambition. Auteur : Amadou BA - source : LAs voir le site de l’artiste : www.iboundoyearts.com lire aussi (Jeudi 8 Jan 2009) :Ibou Ndoye, Artiste peintre sénégalais « Il y a un acharnement sur l’Afrique » et (31 Oct 2009) :Distinction : Le peintre sénégalais Ibou Ndoye distingué par la revue américaine Who is Who , par Matar Gaye |
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