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Abdoulaye Cissokho ou l’universalité de la musique par la kora

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : samedi 13 septembre 2008
Le koriste sénégalais Abdoulaye Cissokho a soutenu que le fait que la kora, instrument traditionnel par excellence, puisse s’accommoder de beaucoup d’autres instruments notamment modernes prouve qu’il n’y a pas de mariage impossible en musique.

Dakar, 12 sept (APS)
"Un mariage impossible en musique, je pense que ça n’existe pas’’, a dit le koriste sénégalais, à la question de savoir si cet instrument dont il est un virtuose peut se marier avec tous les autres instruments.

"La kora côtoie beaucoup d’autres instruments et c’est aussi ça la magie" de cet instrument, a ajouté Abdoulaye Cissokho qui va sortir le 6 novembre prochain un album en duo avec le trompettiste allemand Walker Gotzer.

"’Vous savez, moi j’ai hérité de cet instrument. Je suis griot de naissance. On est griot, on ne devient pas griot, on nait griot. Donc, je dois représenter mon passé et là il faut que je vis aussi avec mon époque", a expliqué celui qui ferme les yeux en jouant, pour ne pas verser des larmes.

Selon lui, vivre avec son époque veut notamment dire "rencontrer d’autres musiciens et d’essayer aussi de faire des choses que je ressens, c’est-à-dire à l’intérieur de moi-même en restant bien entendu toujours enraciné".

"C’est à moi aussi de représenter mon passé donc c’est un héritage que je ne dois pas enterrer complètement", a poursuivi le koriste sénégalais interrogé par RFI.

Selon lui, "on ne peut pas vraiment expliquer ce qu’on ressent en jouant de la kora", instrument avec lequel tout le monde arrive à s’identifier’’.

"La kora", a encore insisté Abdoulaye Cissokho,"a apprivoisé beaucoup d’autres instruments. Il faut (toujours) que ça passe et quand ça passe, il n’y a pas besoin d’explications’’. Dans ce cas, "l’essentiel c’est que j’arrive à faire les choses que j’aime’’ avec cet instrument.

Descendant d’une famille de griots, Abdoulaye Cissokho commence à jouer de la kora à l’âge de 8 ans et fait son premier concert à 12 ans. Il s’inscrit par la suite au Conservatoire de musique de Dakar et monte un groupe de 10 choristes avec ses frères et sœurs. C’est en 1986 qu’il fait sa première représentation internationale à Oslo en Norvège, puis se rend à Saint-Louis du Sénégal et tombe amoureux de la ville avant d’y fonder une famille.

A Saint-Louis, Abdoulaye forme le groupe Ninki-Nanka qui se produit régulièrement dans tout le pays. En 1996, il collabore à un concert avec Jacques Higelin et participe par la suite au Printemps des cordes au CCF de Dakar et au festival de kora à Sédhiou.

En 2000, le Jazz rentre dans sa vie et Cissokho s’engage dans le groupe ‘’African Project’’ dans le cadre du Festival international de jazz de Saint-Louis accompagné de Philippe Sélam au saxo, Linley Marthe à la basse, Gile Renne guitare, Aziz Diop batterie, Ali Keita balafon.

Entre 2001 et 2002, il se produit de nouveau au festival de jazz sous la direction de François Jeanneau avec le groupe Saint-Louis Jazz Orchestra. Dans le même temps, il enregistre un album avec la bande Marco Jazz et part en tournée au Kazakhstan et Kirghizistan.

En 2003, après une tournée estivale de trois mois en France : Festival Ile de France, Convivencia, Festival de Marie Galante, Ilotopie, le Bijou Moissac, il sort son premier album avec sa kora qui porte un message de paix ‘ ’Diam ’’ avec 12 titres chez ‘’Ma Case Records’’ en 2003.

BK/AD


visiter le site de l’artiste : www.ablayecissoko.com





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