Le lac Tchad menacé de disparitionEn 40 ans, cette réserve d’eau douce a perdu 80% de sa superficie. Les scientifiques tentent d’expliquer les causes de cet assèchement.
Pour un grand nombre de personnes, l’assèchement du Lac Tchad est dû aux changements climatiques. Les tenants de cette thèse, relèvent qu’au cours des trois dernières décennies, les précipitations ont été très déficitaires dans la zone sahélienne. Dans le même temps, des chercheurs croient savoir qu’il s’agit d’un problème de surexploitation du lac. précédente publication mai 2011 Le Pr Maurice Tsalefac de l’université de Yaoundé I, « la péjoration pluviométrique entraîne une raréfaction des ressources. Les populations sont alors obligées de migrer vers les zones humides où elles peuvent trouver de quoi vivre. » Pour lui, les deux facteurs (changement climatique en amont, et action de l’homme en aval) agissent ensemble. « Les changements climatiques dit-il, déclenchent des processus que l’homme accélère. » Le Pr Tsalefac appuie son argumentation sur les actions entreprises par les Etats et les populations qui multiplient des projets qui captent une bonne partie de l’eau qui alimente habituellement le lac. C’est ainsi que de 25 000 Km2 en 1963 le lac Tchad n’a plus que 2000 Km2 aujourd’hui. Luc Descroix, hydrologue et chercheur attribue la régression du lac Tchad à la baisse du débit de ses affluents. Il explique que les rivières provenant des régions tropicales humides (le Chari et le Logone) ou secondairement soudano-sahéliennes (Komadougou) ont connu une baisse des débits de leur cours. Cette baisse est liée à deux causes : d’une part la baisse de la pluviométrie entre 1968 et 1997 qui a entraîné des conséquences diverses : dans les zones de climats "soudanien" et "guinéen", cette baisse des débits a été accentuée à cause de la baisse des pluies. Une baisse de l’ordre de 10 à 20%, celle des débits de 20 à 75%. L’action de l’homme Dans le cas du bassin du Tchad, les périmètres irrigués de la basse vallée du Chari et du Logone , spécialisés la culture du coton, ont pu ponctionner, surtout en années déficitaires, de gros volumes d’eau de ces cours d’eau, mais cela n’a jamais atteint la démesure constatée, en Asie centrale ex-soviétique,par la catastrophe de la mer d’Aral ; une étudiante de Guillaume Favreau a fourni un croquis des débits du Chari avec et sans la ponction due à l’irrigation et il apparaît que cette ponction semble tout a fait raisonnable.
Un recul dramatique Le lac Tchad est un grand lac peu profond d’Afrique (7 mètres de profondeur) et dont les eaux sont douces.
Le recul du lac dans les années 1970-80 n’a pas eu que des inconvénients. Les nouvelles terres émergées, encore humides, ont permis d’entreprendre des cultures très productives au sud du Tchad. Ces rives sont devenues un véritable potager pour Ndjamena car des agriculteurs y ont trouvé un terrain fertile pour la culture des fruits, légumes mais aussi céréales (riz, maïs...). Christophe Mvondo (Nouvelle Expression,Cameroun) lire aussi sur gaboneco.com (05-05-2009) :Environnement : Le Lac Tchad pourrait disparaître d’ici 20 ans sur www.liberation.fr (31/10/2010) :Des chefs d’Etat africains s’engagent à agir pour la sauvegarde du lac Tchad sur www.afrik.com (1er novembre 2010) :Vital lac Tchad, par Franck Salin et sur tchadinfos.com (14 mai 2013) :Démarrage en 2017, du projet de remplissage du lac Tchad |
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