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Fallou Dieng : la deuxième vague m’balax

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : lundi 21 juillet 2008
Depuis les années 80, le style sénégalais par excellence, le m’balax, s’est résumé en Occident par Youssou N’Dour, auquel s’ajoutent les Baaba Maal, Ismaël Lo, la famille Touré Kunda, sans compter la mouvance hip-hop. Au Sénégal, cependant Les échos des Nuits d’Afrique laissent croire que Fallou Dieng serait LA prochaine star du m’balax à déborder sa région.

source Cyberpresse.ca
Natif de Dakar, ce chanteur d’ethnie wolof a grandi dans le quartier Médina. Peu connu en Amérique, Fallou Dieng est une star dans son pays, fort d’une discographie de 18 albums. Il joue le sabar (percussion wolof), il danse comme un déchaîné, sa voix puissante a toutes les inflexions typiques des grands chanteurs ouest-africains.

« Je ne suis pas né griot, précise-t-il. Je viens plutôt d’une famille maraboutique, qui comprend des guides spirituels (musulmans) d’Afrique de l’Ouest. C’est le destin qui m’a mené à la musique », explique Fallou Dieng, de toute évidence croyant et pratiquant de la religion musulmane. « Dans cette optique, enchaîne-t-il, j’aborde des thèmes moraux dans mes chansons. J’évoque des faits de société, je parle de démocratie, du sida, de l’amour, ou encore des grands marabouts de notre histoire. »

Après avoir connu une ascension sur la jeune scène dakaroise tout en étudiant la musique, Fallou Dieng a fondé le Dakar Loisir Club (DLC) au tournant des années 90. « Je suis à cheval sur deux générations. Je suis plus jeune que Youssou et en même temps, je suis vétéran de la nouvelle vague m’balax dont je demeure le porte-flambeau, même à 40 ans. Ainsi, je suis les pas de Youssou comme ceux de Baaba Maal. Je fais du m’balax classique, mais en plus jeune, en plus vivant. »

Chaud, le m’balax !

Au Sénégal, on surnomme carrément Fallou Dieng « chef d’état- major général des ambianceurs », une expression qui peut paraître pompeuse pour les Occidentaux que nous sommes. En tout cas, c’est dans sa capacité à mettre le feu que le chanteur dit se démarquer de ses aînés.

« Mon m’balax est plus chaud, insiste-t-il. Je mets davantage l’accent sur les percussions (tama, djembé, khine, etc.) et la danse. J’ai créé pas mal de danses populaires au Sénégal ces dernières années ; chaque nouvelle sortie d’album s’accompagnait d’une nouvelle danse. Ça chauffe, quoi ! »

Fallou Dieng compare le m’balax au reggae ou à la salsa ; en cela, il croit à son potentiel international bien au-delà de la réputation de Youssou N’Dour.

« Puisque je n’ai plus rien à prouver sur le plan national, affirme notre interviewé, je travaille avec New African Productions, une entreprise établie à New York. Je pense que le m’balax est un style encore jeune et gagne à se faire connaître. Je prétends d’ailleurs que cette musique a beaucoup évolué ces dernières années et qu’elle mérite d’autant plus d’être mise de l’avant. Certains disent que le m’balax ne peut être exportée ; je ne suis pas d’accord. »

O.K. d’abord. On fait un acte de foi et on se rend au National.

Fallou Dieng se produit ce soir, 21h, au National, dans le cadre du Festival Nuits d’Afrique.

Auteur : Alain Brunet - La Presse




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