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VISITE MOUVEMENTÉE DE WADE À CHICAGO : ALIOUNE DIOP DONNE UN COUP DE POING À SOULEYMANE JULES DIOP, LES GARDES DU CORPS LE DÉSHABILLENT ET LE TABASSENT

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : samedi 26 juillet 2008
La visite du chef de l’État, Me Abdoulaye Wade, à Chicago, a été très mouvementée hier. Souleymane Jules Diop, journaliste sénégalais exilé au Canada, qui est parvenu à entrer dans la salle, pour dénoncer « le cynisme » de Wade, a été brutalisé par les gardes du corps du Président avant d’être « sauvé » par la police de Chicago. Pour éviter les manifestants, la police a fait passer Wade par une porte dérobée, à bord d’une camionnette.

Lobservateur : Samedi 26 Jui 2008 - Comme on pouvait s’y attendre, la visite du chef de l’Etat à Chicago a été très mouvementée. Des manifestants, venus des quatre coins des Etats-Unis, ont réservé un accueil chaud à Wade. Selon des sources établies au pays de Georges Bush, le journaliste Souleymane Jules Diop, qui est entré dans la salle pour dénoncer « le cynisme » de Me Abdoulaye Wade, a été brutalisé par les gardes du corps de ce dernier. C’est d’abord le ministre conseiller Alioune Diop qui ouvre les hostilités. Joint au téléphone, un témoin sénégalais, sous couvert de l’anonymat, qui était dans la salle raconte : « Quand Wade est entré dans la salle, Barthélémy Dias s’est levé pour le huer. La sécurité l’a fait sortir. Lorsque le Président a commencé son discours, Souleymane Jules Diop, casquette noire et lunettes noires, s’est levé pour parler en anglais. Il a dit qu’il parle au nom du peuple sénégalais. Et c’est pour dire à haute et intelligible voix que tout ce que Wade est en train de dire est « faux »". Suffisant pour qu’Alioune Diop lui envoie un coup de poing. Notre interlocuteur de poursuivre : « Les gorilles du Président ne se sont pas fait prier pour l’achever . Ils l’ont brutalisé, déshabillé et injurié ». Finalement, pour le tirer des griffes de ses agresseurs, la police est entrée pour le sortir de la salle et l’amener avec elle.

S. J. Diop, Barthélémy Dias et Talla Sylla menacés de mort

Selon nos interlocuteurs, des journalistes de l’association «  African News Vision  » ont réussi à « infiltrer » la délégation du Président Wade. Quand le Président a quitté l’hôtel, pour aller à la salle où devait se dérouler la conférence, on lui a soufflé que Talla Sylla, Souleymane Jules Diop et Barthélémy Dias étaient à l’intérieur. Alors, le Président se retourne vers ses gorilles pour tenir, en Wolof, des « propos déplacés » à l’endroit des trois Sénégalais indésirables dans la salle . Finalement, ses ordres ont été exécutés à la lettre. Puisque Souleymane Jules Diop a passé un mauvais quart d’heure entre les mains de ses gardes du corps. Ce n’est pas tout. Car l’agent qui a infiltré la délégation de Wade depuis son hôtel, jusqu’à la salle de conférences, rapporte également que le ministre Mame Birame Diouf a proféré ouvertement des menaces de mort contre Talla Sylla, Barthélémy Dias et Souleymane Jules Diop.

Wade confondu par un journaliste de Cnn

Après le discours de Me Wade, qui s’est taillé des habits de grand démocrate et d’homme respectant la liberté d’expression dans son pays, place à la conférence de presse. Les journalistes américains présents dans la salle, qui ont vécu en direct l’agression de Souleymane Jules Diop, ont interpellé le Président Wade. Selon nos interlocuteurs, Roland, un confrère de Cnn , très influent aux Usa, a interpellé Wade en ces termes : « Comment expliquez-vous ces actes que nous venons de voir alors que vous venez de dire que la liberté d’expression et d’opinion est respectée dans votre pays ? ». D’apres notre source, confondu et perdu dans ses contradictions, le Président Wade ne savait pas quoi répondre. Mal à l’aise et abattu, il cherchait ses mots.

À bord d’une camionnette, le Président prend une porte dérobée

Cette manifestation, qui a battu tous les records de mobilisation, fut un grand coup médiatique pour le Comité pour la défense et la protection des journalistes ( Cdpj ) à travers son antenne basée aux Usa et pilotée par notre confrère de Sud Com Dame Babou. D’après nos interlocuteurs, les manifestants étaient tellement nombreux que la police était obligée, à la dernière minute, de faire descendre Wade de sa limousine, de le mettre dans une camionnette et de le faire passer par une porte dérobée.

200 personnes, deux avions affrétés, 4 bus loués à 30 millions/jour

Finalement, les 200 personnes qu’il déplacées ne l’ont même pas vu. La police était complètement débordée manifestants. Car, poursuit notre témoin, pour contrer les manifestants, Me Abdoulaye Wade mobilisé gracieusement cents personnes. Il affrété deux avions loué quatre bus à raison de 30 millions Fcfa jour. Des frais pris charge contribuable sénégalais. Mais, l’arrivée, malgré toutes ces dispositions, il n’a pas « soigné » une image écornée atteintes répétées droits l’Homme. Nos interlocuteurs parlent d’un grand coup médiatique réussi le Comité défense la protection (Cdpj), travers son antenne basée aux Usa pilotée par Dame Babou, correspondant Sud Quotidien. Toutes les grandes chaînes de télévision américaines étaient sur place pour retransmettre en direct l’évènement. De grands journaux, comme Tribune et Chicago Gift , ont réservé un traitement particulier à l’agression des journalistes au Sénégal.

Auteur : HAROUNA FALL


lire aussi sur le site nettali.net :Libéré par la Police, Jules Diop annonce une plainte contre ses agresseurs




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