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Abdoulaye Diop : ’Une clause de préemption accorde à France Télécom la priorité dans l’achat des actions de la SONATEL’

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : jeudi 16 avril 2009
Dakar, 15 avr (APS) – Une clause de préemption signée entre l’Etat du Sénégal et France Telecom en 1997 accorde à la multinationale française la priorité dans la vente de toute action de la Société nationale des télécommunications (SONATEL), a indiqué mercredi à Dakar le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop.
’Un droit de préemption avait été signé entre l’Etat du Sénégal à France Télécom en 1997 lors de la première privatisation de la société. Cette clause réserve à l’un des actionnaires la priorité dans la vente ultérieure des actions de la société. C’est tout à fait normal donc d’accorder la priorité aux actionnaires dans la vente des actions’ a notamment souligné Abdoulaye Diop au cours d’un point de presse

L’Etat du Sénégal a décidé de vendre le tiers de ses actions SONATEL , soit 9 pour cent, à France Telecom. Ce qui fera de FT avec 52 pour cent des actions, l’actionnaire majoritaire de ladite société. La transaction est estimée à un coût global de 200 milliards de francs CFA.

"Un besoin d’argent explique l’urgence de la vente des actions de l’Etat à la SONATEL. Tous les pays du monde rencontrent des difficultés à cause de la crise économique et financière. Le Sénégal comme tous les pays a besoin de financer son développement, ses infrastructures, payer ses dettes", a fait valoir le ministre de l’Economie et des Finances.

"Je me demande pourquoi sous prétexte de maintenir un certain équilibre à la SONATEL, on doit menacer la survie des autres entreprises. Nous devons continuer le développement des infrastructures, payer nos dettes et investir dans le développement social du pays", a-t-il encore expliqué.

Selon lui, "le Sénégal ne se débarrasse pas de ses actions. Nous avons mené des négociations sérieuses. Nous avons commis une banque notamment Rootchild pour évaluer le coût global de la SONATEL".

M. Diop a soutenu qu’après évaluation, "l’action SONATEL devait coûter 138.000 francs. Mais nous avons proposé à FT une augmentation de 32 pour cent. Ce qui fait revenir l’action à 156 000 francs".

"L’Etat du Sénégal, a-t-il fait savoir, n’a pas bradé la SONATEL. Nous avons au mieux essayé de protéger les travailleurs. C’est ainsi que le siège social restera à Dakar. La direction générale et le management de l’entreprise seront confiés à des Sénégalais".

Il a également fait remarquer que France Télécom ne va pas investir dans la sous région. Il a assuré que la SONATEL le fera seul ou en association avec FT, ajoutant que "la majorité mécanique ne va pas prévaloir pour la prise de décision lors des conseils d’administration. Une concertation sera tenue avant chaque réunion.

"Le Sénégal ne perd pas au change avec cette transaction. Nous ne percevrons plus les dividendes des actions que nous avons vendues, mais elles seront compensées par des taxes", a-t-il souligné.

"Nous n’avons pas encore vendu. C’est un protocole d’accord. La vente sera entérinée par l’Assemblée nationale au cours du vote d’une loi de rectification budgétaire. En on va procéder au dépôt des dossiers au niveau de la direction de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan", a-t-il assuré.

AKS/AD


lire aussi sur www.sudonline.sn (14 avril 2009) : VENTE ACTIONS SONATEL : Le Restic demande à l’Etat de reconsidérer sa position, par Bakary DABO

et sur www.seneweb.com (17 Avr 2009) : [ Contribution ] Le joug incassable de la servitude volontaire, par Massar FALL





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