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LUTTE CONTRE LA SURPECHE

Les réserves marines comme solution

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : jeudi 6 octobre 2011
« La surpêche et le changement climatique menacent la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest ». Le constat est de Greenpeace Afrique, section Afrique de l’Ouest qui a lancé son rapport 2011 lors d’une conférence de presse tenue hier vendredi 30 septembre à Dakar. L’Ong Greenpeace Afrique, section Afrique de l’Ouest a procédé à la publication de son rapport 2011. Selon la chargée de campagnes Océan à Greenpeace Afrique, Oumy Sène Diouf « Ce rapport vise à démontrer à quel point il est vital de mettre en place un système de gestion des pêcheries non seulement dans chaque pays mais aussi à l’échelle régionale ».

source : www.sudonline.sn - 01/10/2011

La surpêche, due au grand nombre de flottes locales et étrangères, « demeure l’une des plus grandes menaces pesant sur la faune et la flore marine du monde entier et selon la FAO, près de 80% des stocks de poissons mondiaux sont pleinement exploités, surexploités, en déplétion ou tentent un rétablissement », renchérit la chargée de campagnes Océan à Greenpeace Afrique .

C’est ainsi qu’elle déclare que les réserves s’avèrent la solution la plus durable et la plus efficace pour remédier aux fléaux qui affectent le secteur des pêches en Afrique de l’Ouest. Pour Oumy Sène Diouf, « les réserves marines jouent un rôle essentiel dans la restauration, la conservation et la protection de la biodiversité des océans ». C’est pourquoi les écosystèmes sains, variés et riches en espèces qu’abritent les réserves marines « sont plus résistants et ont une plus grande capacité d’adaptation aux effets du changement climatique », martèle la chargée de programme Océan à Greenpeace Afrique.

Elle informe par ailleurs que changement climatique et acidification des océans est la plus grande menace pour les écosystèmes marins après la surpêche. Ils endommagent les écosystèmes marins par l’augmentation des températures d’eau de mer. Et les changements dans les conditions météorologiques qui limitent la remontée d’eau côtière. «  L’Afrique semble être le continent le plus touché car elle connaît une plus grande variation climatique et des cyclones tropicaux, des tempêtes, des sécheresses et des inondations plus intenses », renseigne Oumy Sène Diouf.

Pendant cette rencontre les membres de Greenpeace Afrique sont revenus sur quelques facteurs de la surpêche. Selon Raoul Monsembula, lui aussi chargé de campagnes Océan à Greenpeace Afrique, les récents accords de partenariat de pêche signés avec l’Union Européenne incluent la Côte d’Ivoire, Gabon, République de Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie, le Cap-Vert, entre autres. Et ces accords de partenariats privés contribuent à la surpêche.

Autres causes de la surpêche, il y a aussi la pêche illégale non rapportée et non régulée qui est aujourd’hui une préoccupation majeure. Elle coûte à l’Afrique de l’Ouest environ 1 milliard $ US par an. On note une absence d’outils de gestion appropriés, de procédures administratives et juridiques, de coordination et une incapacité à appliquer la réglementation.

Concernant l’accord de pêche entre le Cap-Vert et l’Union Européenne, le kilo de l’espèce « thon » est vendu à 0,08 Euros soit 52 FCfa. Une signature qui rentre en vigueur le 1er novembre, alors que les Sénégalais achètent le kilo de thon monnayant 500 FCfa.

Aissatou DOUCOURE


lire aussi sur www.ndarinfo.com (28 Septembre 2011) :Aire marine protégée : Saint-Louis note le retour en zone du poulpe

sur www.greenpeace.org :Réserves marines

et sur www.lagazette.sn (19 avril 2010 ) :PRESERVATION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES : L’exemple par l’AMP du Bamboung, par Ahmed DIAME





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