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Lutte contre les maladies de la vue : Vers la décentralisation des soins dans tous les postes de santé

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mardi 21 octobre 2008
La cataracte est la première cause de cécité au Sénégal et le trichez qui est une complication du trachome, en est la deuxième cause. Et la journée nationale de la vue organisée à Darou Mousty a permis de poser les jalons d’une véritable politique de lutte contre les maladies de la vue.

source : www.walf.sn

DAROU MOUSTY - Les populations du monde rural, les plus touchées par les maladies de la vue, auront bientôt plus facilement accès aux soins de santé oculaire grâce à la formation des infirmiers et chefs de poste. Avec cette formation à l’initiative de l’Ong Sigh Savers International, les populations rurales de la région de Louga n’auront plus de soucis à se faire pour se faire soigner des yeux. Dorénavant, il reviendra aux infirmiers et chefs de postes de santé sur place de se charger des premiers soins relatifs à la vue. Grâce à la formation subie par ces derniers, la prise en charge des maladies oculaires de la cataracte et du trichez se fera avec beaucoup plus de facilité, au bénéfice des paysans qui ne feront plus de longues distances pour trouver un ophtalmologue.

Ainsi, au lieu de se déplacer dans les grands centres hospitaliers, les patients pourront trouver sur place le service de soins oculaires dans les districts et les postes de santé les plus proches. Le programme national de lutte contre la cécité avec le soutien de l’Ong Sigh Savers International est donc sur le point de trouver une solution à une vieille doléance des populations du monde rural qui avaient du mal à obtenir des soins urgents liés à leurs problèmes de vue. C’est dire que le projet contribue à la décentralisation de la prise en charge des malades, mais aussi au renforcement des capacités du personnel de santé actif sur place. Car, ces derniers effectueront dorénavant des opérations chirurgicales de cataracte et de trichez au niveau de leurs structures respectives.

Pour le coordonnateur du projet, le Dr Mamadou Ndiaye, "la décentralisation permet aujourd’hui de prendre en charge les malades sur place en leur évitant le déplacement dans les grandes structures où d’habitude, il y a les spécialistes". Si on sait qu’au Sénégal, le nombre de personnes malvoyantes ou présentant des maladies de la vue est estimé à plus de 600 000, comme l’explique le coordonnateur du programme national de lutte contre la cécité, le Dr Boubacar Sarr, présent à Darou Mousty pour assister aux activités du projet, une telle initiative qui a un impact certain sur la vie des populations rurales, notamment le troisième âge souvent gagné par les maladies oculaires, ne peut être que bénéfique. La région de Louga qui, en 2000, a dénombré 5 500 cas de trichez, dont 17 % chez les enfants, pourrait bientôt voir ce nombre diminuer de façon considérable. La prise en charge que des patients estimés à 400 en 2008, n’a pu se réaliser facilement que grâce au dynamisme du projet.

La journée internationale de la vue célébrée, la semaine dernière dans la deuxième capitale du mouridisme, a permis aux deux camps d’opération de trichez et de cataracte implantés dans le centre de santé de la communauté rurale d’opérer plus de 200 patients. Et "les personnes qui souffraient de ces deux pathologies, ont recouvert aujourd’hui la vue pour ensuite reprendre la vie normale ainsi que leurs activités économiques", se réjouit le médecin-chef de district de Darou Mousty, le Dr Moustapha Diop.

Ama DIENG




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