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Plaidoyer pour l’érection d’un super ministère du Développement rural

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : vendredi 9 janvier 2009
Dakar, 9 jan (APS) – La commission ’Monde rural’ des Assises nationales déplore le ’saucissonnage’ et l’éclatement du secteur primaire en plusieurs départements ministériels et recommande la mise en place d’un super ministère chargé de gérer tous ce qui touche à son développement au Sénégal.
’La gestion du secteur agricole est saucissonnée au niveau de plusieurs départements ministériels. Il faut qu’on revienne à la mise en place d’un super ministère qui coiffe tout ce qui concerne le développement rural’, a notamment proposé vendredi à Dakar Abdou Guèye, rapporteur de ladite commission au cours d’une cérémonie de restitution.

"On ne peut pas faire du développement en saucissonnant la gestion du secteur primaire en différents ministères. Un super ministère du Développement pourra coiffer tous les services", a-t-il affirmé au cinquième jour du phase de restitution des travaux des commissions des assises nationales.

Les partis de l’opposition dite significative regroupée au sein du Front Siggil Senegal et certaines organisations de la société civile ont initié en juin dernier des consultations devant aboutir à des propositions de solutions de sortie de crise.

"Il faut également poser le débat sur l’agriculture biologique. L’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM) doit être étendue pour permettre d’augmenter les productions", a-t-il ajouté.

Selon M. Guèye, "il faut travailler également à l’amélioration de la plus-value des espèces provenant du monde rural. Il faut ainsi penser à une politique de détaxation du matériel agricole importé".

La commission "monde rural et secteur primaire" des Assises nationales propose en outre de "faire en sorte qu’à travers une politique de parfait ciblage les subventions parviennent aux véritables acteurs, tout en augmentant les subventions et en assurant la formation aux métiers agricoles des acteurs".

M. Guèye a également plaidé pour "la mise sur pied d’un observatoire agricole chargé de centraliser toutes les informations relatives au secteur pour permettre aux décideurs de toujours mieux prendre les bonnes décisions"

La même commission a en outre au cours de ses travaux, diagnostiqué les potentialités du pays dans le secteur agricole.

"Le Sénégal dispose de grandes potentialités. Mais moins de 40 pour cent des superficies cultivables sont seulement mises en valeur. On a toujours privilégié le bassin arachidier, la zone ouest au détriment d’autres zones", a relevé le rapporteur par ailleur expert au Conseil national de concertation et de coopération des ruraux ( CNCR ).

"Parmi les contraintes du secteur, on note la dégradation des terres cultivables, l’accroissement démographique, alors que le Sénégal dispose d’un ratio de 0,4 hectares par actif", a ainsi relevé le rapporteur

"Il existe également dans le secteur de l’élevage des contraintes sanitaires liées à la transhumance des bêtes. Dans la pêche, on note une surexploitation susceptible d’engendrer une raréfaction des ressources", a-t-il souligné.

"Il faut, a-t-il proposé, actualiser les informations sur les ressources forestières, car on note une certaine méconnaissance qui, à terme, peut créer une perte de diversité".

Il a en outre déploré "le manque de ressources humaines et l’absence de continuité des politiques qui ne vont pas jusqu’au bout à cause parfois des injonctions des partenaires".

AKS/AD




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