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La sauvegarde de la forêt classée de Mbao est une priorité, selon un forestier

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mercredi 28 janvier 2009
Dakar, 27 jan (APS) – La sauvegarde de la forêt de Mbao, second poumon vert de la capitale sénégalaise, après le parc zoologique de Hann, apparaît comme une priorité, devant l’insuffisance d’espaces verts, a dit le commandant Mamadou Fall, chef de la division aménagement à la direction des eaux et forêts et chasse.
Le périmètre de reboisement de Mbao, connu sous la dénomination de la Forêt classée de Mbao (FCM), dont les premières plantations (en 1918) étaient constituées de filaos. Il est classé patrimoine forestier, le 7 mai 1940.

source : www.aps.sn - 27-01-2009

"En 1917 déjà, lors de la création d’une station de pompage des eaux, l’administration décida de limiter, sinon de supprimer, les droits d’usage des populations et de procéder au reboisement du terrain" a rappelé, le commandant Mamadou Fall, lors d’une réunion de présentation du plan d’aménagement de la FCM.

Le forestier a expliqué que ces plantations avaient pour objectifs la fixation et la protection des sols. "Entre 1940 et 1955, plusieurs espèces furent introduites dans la forêt", a-t-il fait savoir.

Mamadou Fall a relevé que cette forêt est sérieusement menacée par la forte pression urbaine."C’est à travers cette forêt que va passer l’autoroute à péage" a indiqué le commandant Fall selon qui, ce passage va entraîner la destruction d’une partie de sa végétation qui constitue actuellement un important poumon vert de Dakar.

En conséquence, avec le passage de l’autoroute à péage dans la forêt classée de Mbao, il a été proposé un plan de gestion environnementale et sociale ( PGES ) dans l’étude d’impact environnemental et social du projet d’autoroute (EIES).

Le plan d’aménagement de la FCM fait un diagnostic de l’écosystème et de l’environnement humain de la forêt et définit des propositions d’aménagement en tenant compte des travaux déjà effectués par le Conseil régional de Dakar dans le cadre du projet d’aménagement et des différentes activités conduites dans la forêt.

Parmi les activités pratiquées dans l’enceinte de cette forêt, on peut noter la culture de la menthe, dont la production peut générer une centaine de millions de francs par an, les cultures maraîchères gérées par les femmes de Keur Massar (banlieue) et environnants et les activités sylvopastorales.

Après avoir souligné les "sérieuses agressions" contre cet espace forestier, Matar Cissé, le directeur des eaux et forêts et chasse, a assuré que des "mesures stratégiques" seront prises pour faire face à ces contraintes.

"Nous allons mettre en place un plan d’aménagement beaucoup plus participatif car la forêt présente plusieurs opportunités", a fait savoir M. Cissé, indiquant que la conservation de la forêt se pose avec acuité et doit passer par la réhabilitation du massif et la mise en place de règles de gestion intégrée et concertée.

"La collaboration des populations locales et des partenaires décidés à réaliser des actions inscrites dans un plan d’aménagement participatif permettra à la forêt classée de Mbao de remplir des fonctions environnementales, agro-écologiques, économiques et sociales", a renseigné le directeur des Eaux et Forêts.

Ainsi, un plan d’aménagement incluant tous les acteurs concernés devra être présenté sous peu en tenant compte de tous les aspects relatifs à la gestion de cette réserve forestière, vaste de 700 hectares.

SBS/AD


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