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Les marchands ambulants doivent être vus comme des partenaires économiques et sociaux

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mardi 7 juillet 2009
chomage   informel  
Une étude de la Banque mondiale sur le marché du travail au Sénégal, a indiqué que le secteur informel est un des poumons de l’économie sénégalaise. Sa part dans l’emploi, a fortement augmenté au cours de la dernière décennie. Les marchands dits ambulants occupent 97 % des nouveaux emplois.

source : the.dakartimes.com - 6 juillet 2009

ll a fallu les émeutes du jeudi 22 novembre 2007 pour que les autorités sénégalaises se rendent compte de l’importance qu’occupent les marchands dits ambulants dans l’économie sénégalaise. En procédant ce samedi 4 juillet 2009 à l’inauguration de leur siège social, les autorités ont franchi un pas important vers la formalisation du secteur. Un événement historique parce que pour la première fois la corporation la plus marginalisée et la plus fragilisée par d’impénitents détracteurs est entrain de faire sa mutation.
En effet, depuis les années 2000 avec l’avènement de l’alternance politique, le Sénégal assiste à un rush vers le secteur des ambulants. Cependant, la revitalisation du secteur a en réalité débuté vers les années 70, lors du premier choc pétrolier. Les causes sont d’ordre multiples. Les échecs des politiques agricoles, les politiques d’ajustement structurel qui ont rendu le petit peuple misérable auxquels est venu s’ajouter la dévaluation du franc CFA. L’arrivée des commerçants chinois est considéré comme un boom du secteur.

Palliatif contre le chômage et la pauvreté, la synergie des marchands ambulants pour le développement ( SYMAD ) est une structure d’appui social. Elle a été mise en orbite, par Madame Innocence Ntap Ndiaye alors ministre d’Etat ministre de la fonction publique, du travail et des organisation professionnelle devenue aujourd’hui marraine des marchands ambulants. Madame Innocence Ntap Ndiaye a révélé le dynamisme du secteur informel en notant que «  sa contribution au Pib est à plus de 50 %, selon les statistiques ». Elle a aussi souligné que «  90 % de la population active est rurale évolue dans l’économie informelle ». Selon l’ancienne ministre d’Etat, l’objectif du président Wade est de formaliser le secteur. Elle ajoute : " C’est d’aider les marchands dits ambulants à accéder à un cadre d’épanouissement, avoir un travail décent, un mieux être social avec possibilité de se soigner, avoir une retraite et bénéficier de financement pour la modernisation du secteur."
Aujourd’hui, grâce aux efforts consentis par l’ancienne ministre d’Etat madame Innocence Ntap Ndiaye poursuivis par le ministre Thierno Lô ministre du tourisme, de l’artisanat chargé du secteur informel, la SYMAD a pour sacerdoce la mise sur pied, à court et moyen terme des structures sociales telles que : une mutuelle d’épargne et de crédit, une mutuelle de santé, une entité d’assistance en micro entreprise. Pour accompagner la dynamique enclenchée, le chef de l’Etat maître Abdoulaye Wade a offert à la SYMAD 10 ordinateurs, 3 imprimantes et 2 photocopieuses. De son point de vue, le ministre Thierno Lô estime que : « ce dynamisme de l’économie informelle est visible aux travers les nombreux ateliers et cantines dans les coins de rue de Dakar. Ils ne doivent pas être vus en terme d’encombrement humain, en terme de non propreté, mais en terme de partenaire économique et social, une source non négligeable de création de revenus ».

A.KAMA


lire aussi sur www.blogs-afrique.info (22 novembre 2007) : Sénégal : les marchands ambulants occupent la rue, par naomed





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