le magazine du Sénégal dans le monde

Des dizaines De migrants meurent dans la traversée de la méditerranée, faute d’assistance

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : samedi 5 septembre 2009
Dakar, 4 sept 2009 (APS) – Des dizaines de migrants sont morts de faim et de soif le mois dernier, faute d’assistance, alors qu’ils tentaient la traversée de la méditerranée pour se rendre de Libye en Italie, selon le Centre d’information des Nations unies pour le Sénégal.
’Depuis des temps immoraux, l’instinct pousse tout être humain à sauver ceux qui sont perdu en mer. Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas’, déplore le Centre dans un communiqué transmis vendredi à l’Agence de presse sénégalaise.

Les autorités maltaises avaient repéré leur bateau en détresse, leur ont fourni de la nourriture, de l’eau, du carburant, et des gilets de sauvetage, et elles ont alerté leurs homologues italiens, ajoute le texte. Ainsi, les passagers "émaciés’’ ont continué leur route.

Le Centre d’information explique cette attitude des autorités portuaires parce que celles-ci se basent sur des présomptions que les embarcations en détresse transportent des migrants ou des réfugiés.

"Des navires continuent leur trajet, ignorant leurs appels à l’aide, soit ils les refoulent vers la mer où les attendent toutes sortent de périls et de mésaventures comme ils le feraient de bateau chargés de déchets dangereux’’, indique le texte, précisant que seuls cinq d’entre les occupants de ce bateau ont survécu à cette épreuve avant d’être récupérés par les gardes de côtes italiens.

Le communiqué relève que "pour se justifier, le gouvernement maltais maintient que ses fonctionnaires ont respecté les accords internationaux’’.

"Mais ce sont des les obligations internationales relatives aux droits de l’homme et les coutumes de la mer qu’ils ont malheureusement négligées’’, estime le Centre d’information des Nations unies, ajoutant qu’un seul navire s’est mis en panne pour porter aide aux naufrages.

"Aucun autre marin n’aurait remarqué ce bateau de 12 m de long et sa cargaisons d’êtres désespérés, dérivant pendant 20 jours’’ poursuit le même communiqué qui ajoute que les défenseurs des droits de l’homme ont une fois de plus élevé la voix pour protester et exprimer leur horreur.

Cité dans le texte, le haut commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme a affirmé que "les migrants en mer ne constituent pas un chargement toxique’’. Le fonctionnaire international rappelle aux pouvoirs publics et aux entreprises privées que le sauvetage en mer d’une personne en détresse est "une obligation et un geste humanitaire, quel que soit le statut des voyageurs et les raisons de leur périple’’.

"Chaque fois qu’un Etat empêche ceux qui ont été repêchés de débarquer au port le plus proche ou d’arriver à leur destination finale, il pousse les capitaines et armateurs à détourner le regard lorsqu’ils rencontrent une embarcation chargées de migrants en détresse’’, souligne le haut commissaire.

LD/ADC


lire aussi sur www.linternationalmagazine.com (09/09/2009) : Immigration : des soldats égyptiens abattent quatre noirs

et sur blog.mondediplo.net (27/09/2009) : Migrations, sauvetage en mer et droits humains, par Philippe Rekacewicz





Lettre d'info

Recevez 2 fois par mois
dans votre boîte email les
nouveautés de SENEMAG




© 2008 Sénémag      Haut de page     Accueil du site    Plan du site    admin    Site réalisé avec SPIP      contact      version texte       syndiquer