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De la banane pour faire du riz

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : samedi 2 janvier 2010
La sécurité alimentaire passe par la promotion des produits agricoles locaux auprès des Sénégalais. Pour l’avoir compris, l’Ascosen a organisé hier une séance de dégustation au profit des associations de jeunes et de femmes de la banlieue.
Les Sénégalais se remplissent le ventre mais mangent très mal. Partant de ce constat, l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), en partenariat avec l’Ong belge Veco, a initié une campagne de sensibilisation auprès des populations de la banlieue.

source : www.lequotidien.sn - 17-12-2009

Etape d’hier, le Complexe culturel Léopold Sedar Senghor de Pikine a abrité une conférence de presse et une séance de dégustation. Occasion pour Momar Ndao, président de l’association, d’attirer l’attention sur le « mal-vivre des Sénégalais » et de proposer les solutions de son organisation.

Et la solution reste pour le consumériste « la promotion des produits locaux ». Ces derniers sont à ses yeux une alternative alimentaire à promouvoir, surtout dans le contexte actuel où les ménages sénégalais font face à un renchérissement global des coûts de la vie. Ainsi est-il, souligne Momar Ndao, « de l’augmentation immodérée des coûts de l’électricité, du sucre, du carburant et du gaz ». Cette situation qui a fini d’installer de mauvaises habitudes alimentaires chez les Sénégalais doit céder la place à une nouvelle approche de la part des autorités, estime le leader consumériste. Et pour donner le ton, l’Ascosen a centré sa sensibilisation sur trois produits : le fonio , la banane et le sésame , inconnus du commun des Sénégalais.

En effet estime Momar Ndao, « il s’agit d’attirer l’attention des Sénégalais sur ces produits pour créer la demande et permettre aux producteurs d’avoir un marché ». Ainsi Mariam Dieng, chargée de l’administration à Veco explique, preuve à l’appui « qu’il y a un énorme potentiel dans la banane. C’est un excellent palliatif au riz ». C’est ainsi que des essais culinaires ont été présentés aux organisations de jeunes et de femmes venues assister à la cérémonie pour leur permettre de constater que la banane pouvait très heureusement être transformée en « thiebou dieune » ou riz au poisson, qui est un plat très prisé par une majorité de Sénégalais.

A cela s’ajoutent d’autres réalisations culinaires, comme des chips ou du couscous à base de banane verte séchée et transformée en poudre ou en graines. La transformation, c’est justement le principal problème auquel les ménagères sont confrontées, relève M. Ndao. « L’Etat ne fait rien pour faciliter l’accès aux produits des ménagères », constate-t-il encore avant d’inviter le gouvernement à mettre en Å“uvre une bonne approche de transformation des produits locaux qui quelques fois, sont plus chers que les produits d’exportation.

Mame Woury THIOUBOU




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