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Plante Oudneyna Africana du Sahara : Des chercheurs canadiens confirment les propriétés antibiotiques

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mercredi 27 janvier 2010
La plante Oudneyna Africana du Sahara aurait des propriétés antibiotiques prometteuses pour la cicatrisation des plaies et la prévention des infections. Des chercheurs de l’Université Laval du Canada viennent d’aboutir à une telle conclusion de recherches sur la plante. Le Sahara n’est pas seulement un désert, mais une zone riche en potentialités jusqu’ici non exploitées.

source : www.walf.sn - 24 janvier 2010

(Correspondant permanent à Montréal) - Très répandue au Sénégal et globalement dans le Sahara, surtout des pays comme l’Algérie, la Tunisie et la Lybie, l’ Oudneya africana était déjà connue comme recelant des propriétés anti-inflammatoire, anti-bactérienne, anti-fongicique. Elle a été souvent utilisée en médecine traditionnelle à partir de ses feuilles ou d’une décoction visqueuse versée sur les plaies pour prévenir les infections. Seulement, une telle pratique résistait difficilement à la rigueur scientifique. Dans une volonté de tester ‘la scientificité’ d’un tel procédé, deux chercheurs, Riadh Hammami et Ismail Fliss de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels ( Inaf ) de l’Université Laval du Canada ont mené des travaux sur la plante. Leurs résultats, selon l’agence de presse Qmi, révèlent que l’Oudneya african contient effectivement une molécule antimicrobienne. Un extrait nommé AS-3000 tiré à partir des graines de la plante a été testé par les chercheurs sur la croissance de bactéries et de champignons pathogènes. Ce AS-3000 contient bel et bien un peptide capable d’agir sur de nombreux agents infectieux bactériens et fongiques, dont la E.coli.

Les chercheurs ont, en outre, constaté que ce peptide augmente l’efficacité de plusieurs antibiotiques, notamment la pénicilline G. ‘Il reste encore beaucoup de travail à faire, mais nous croyons tenir une molécule antimicrobienne prometteuse’, estime M. Hammami interrogé par Qmi. Cette découverte universitaire renforce le bien-fondé de la médecine traditionnelle qui est souvent reléguée au second plan par un manque de confiance sur sa teneur scientifique. Elle devrait permettre aux universitaires du Sud et aux autorités publiques d’approfondir la problématique de l’apport de la médecine traditionnelle.

Le travail des chercheurs de l’Université Laval du Canada donne un nouvel espoir quant à la recherche de solutions à la résistance aux antibiotiques. Cette recherche a conduit, ces dernières années, à la découverte de nombreuses molécules animales et végétales possédant des propriétés antimicrobiennes.

Seulement, les spécialistes indiquent que, souvent, les travaux ne franchissent pas l’étape des tests de toxicité chez l’humain. La médecine traditionnelle pourra, grâce à sa longue pratique des plantes médicinales, être un bon filon à exploiter par la médecine et la recherche.

Abdou Karim DIARRA




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