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Situation économique au Sénégal : Dur dur de faire bouillir les marmites

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : mercredi 9 juillet 2008
Le Sénégal est un des pays les plus pauvres du monde. Si les populations parviennent à survivre c’est uniquement grâce aux transferts financiers des très nombreux immigrés. Il est difficile de chiffrer le montant réel de cette manne puisqu’une grande partie de ces transactions s’effectuent de manière informelle, mais le FMI l’évaluait à , au moins, 600 milliards de f cfa (environ 1 milliard d’euros).

Ne produisant pas grand chose, hormis des immigrés et des politiciens, le Sénégal se trouve frappé de plein fouet par l’augmentation du prix du pétrole et de la nourriture. Le riz, nourriture de base du Sénégal est passé en quelques mois de 250 f cfa à 4 voire 500 f cfa ces derniers temps. Le gouvernement a bien essayé de limiter la hausse du prix en subventionnant les importateurs et en imposant un prix maximum. La subvention, qui devait être réglée mensuellement, ne l’ayant pas été, les importateurs ne vendent pas le riz aux grossistes. D’où une augmentation des prix du fait de la spéculation opérée par tous les commerçants.

Le lait en poudre, le café, la farine... Toute l’alimentation importée est touchée par de phénoménales hausses de prix. Il n’est d’ailleurs pas totalement certain que ce augmentations spectaculaires ne camouflent pas, en plus de la hausse des prix à l’importation, de somptueuses augmentations de marges bénéficiaires, tant les explications données sont confuses et peu crédibles.

A commencer par l’état qui se plaint de l’augmentation du prix du pétrole mais qui, en réalité, remplit ses caisses grâce aux taxes les plus importantes de la région. Les carburants vendus au Mali sont beaucoup moins chers qu’au Sénégal, alors qu’ils sont débarqués à Dakar et transportés sur 1200 km !

Le gaz domestique est introuvable en ce moment sur le Sénégal, l’électricité va augmenter, entre 10 et 40% selon les consommations. Les prix des transports a grimpé d’au moins 30%.

Les effets de l’augmentation générale des prix à la consommation et des facteurs de production ne s’est pas encore fait sentir au niveau de l’activité des entreprises. Cela ne saurait tarder...

Malgré quelques rares émeutes sporadiques, comme ce week-end, où des jeunes excités par une totale pénurie d’eau pendant 4 jours ont affrontés la police, le pays est relativement calme. Mais la tension est palpable. Le moindre incident déclenchera des troubles.

La population n’attend plus rien du gouvernement manifestement dépassé et plus soucieux de propulser le fils présidentiel sur le fauteuil de son père que de se pencher sur les difficultés de la population.

Source : Come4news.com




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