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Les ordures plastiques plombent le tourisme au Sénégal

  Enregistrer au format PDF  envoyer l'article par mail title=    Date de publication : samedi 14 juin 2008
Dakar, Sénégal - La pollution due à la mauvaise utilisation faite des sachets plastiques non biodégradables constitue un frein à la promotion du tourisme au Sénégal et en particulier sur la petite côte qui accueille annuellement la majorité des clients étrangers.

source : Pana - 09/06/2008

Selon Dr Khady Sané, juriste environnementaliste et directrice d’une association sénégalaise d’appui au développement, la pollution en général est devenu à nos jours un fléau au Sénégal. Qu’il s’agisse des pollutions sonore, atmosphérique, marine ou celle causée par les plastiques, les conséquences négatives sur l’économie sénégalaise sont énormes.

Les conditions sociales, économiques et culturelles défavorables du milieu de vie des populations sont les facteurs qui favorisent les usages du plastique selon une étude menée en 2004 dans le cadre d’un projet de lutte contre la prolifération des sachets plastiques.

Milieu de vie
La pollution par les sachets plastiques à elle seule dénature le milieu de vie de plus 11 millions de personnes à en croire les résultats publiés sur place. Des chiffres qui montrent aussi que plus de 5 millions de sachets plastiques sont utilisés au Sénégal dont la plupart sont biodégradables.

Autres conséquences de cette pollution sont le fait qu’elle empêche une bonne croissance des végétaux et le développement des microorganismes qui fertilisent le sol mais aussi entraîne une augmentation du taux de mortalité au niveau de l’élevage atteignant jusqu’à 30%.

"Ces sachets plastiques constituent en grande partie le décor de l’environnement sénégalais. La situation est la même aussi bien dans les villes, dans les campagnes, dans les villages les plus reculés du pays, sur les plages, que dans les fonds marins.

Valorisation des sachets plastiques
"Pourtant, il existe selon les chercheurs des solutions de valorisation des sachets plastiques auxquelles 70% des sénégalais rencontrées adhèrent", a précisé Dr Sané. Il s’agit de procéder à des pratiques de récupération de ces sachets qui peuvent être recyclés et réemployés.

D’autres méthodes alternatives sont proposées afin de lutter contre cette pollution : créer des comités d’hygiène et de salubrité dans les différents quartiers, améliorer la sensibilisation et l’éducation environnementale, des magasins de stockage et de collecte des sachets plastiques, la mise en place d’un cadre juridique entre autres.

Projet pilote
A cet effet, la ville de Joal qui a été la dernière étape de la visite, a développé un projet pilote financé à hauteur de 16,125 millions de FCFA pour 2008 à décembre 2009 pour faire le tri des déchets biodégradables et non biodégradables.

Il s’y ajoute q’une zone de compostage a été mis en place depuis le 20 juin 2007 pour le traitement des déchets biodégradables qui constituent 90% des ordures de Joal, à en croire Nicole Diewing du corps de la paix américain et partenaire du projet.

La même source révèle que 90% des populations participent à ces activités de lutte contre la pollution dans la ville dont les résultats sont satisfaisants.


lire aussi sur ecosac.info : Guinée : Ni plages, ni boulevards épargnés par les sachets plastiques

et sur ipsinternational.org (18 août 2009) : ENVIRONNEMENT-BENIN : Des médecins déconseillent les sacs plastiques, par Vital Ahotondji





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